Christian Bourquin a été élu sénateur à la majorité absolue, dès le 1er tour.

Le Languedoc-Roussillon participe à l'alternance historique du Sénat

La forte poussée de la gauche observée hier au niveau national, avec l'alternance historique du Sénat, s'est également concrétisée en Languedoc-Roussillon, où les grands électeurs de Lozère et des Pyrénées-Orientales étaient appelés aux urnes. Trois sièges de sénateur étaient à pourvoir dans la région. Un en Lozère, celui de Jacques Blanc (UMP). Et deux dans les Pyrénées-Orientales, ceux de l'ex-UMP Jean-Paul Alduy, devenu Radical, et celui de Paul Blanc (UMP) qui n'était pas candidat à sa succession.

Le camouflet a été total pour Jacques Blanc et Jean-Paul Alduy qui n'ont pas bénéficié de la prime aux sortants et enregistrent un sérieux coup d'arrêt dans leur longue carrière politique. Leurs deux sièges ont été respectivement ravis par Alain Bertrand (le maire DVG de Mende) et Christian Bourquin (président DVG de la Région Languedoc-Roussillon). Ce dernier a été élu sénateur à la majorité absolue dès le 1er tour à Perpignan, avec 580 voix (53,90%). Un coup de maître, pour ce socialiste de cœur, qui n'est pas sans rappeler celui de son mentor Georges Frêche (1)...

Coups de tonnerre

Au second tour, François Calvet, le responsable départemental de l'UMP a ensuite confirmé son avance sur Jean-Paul Alduy en le renvoyant dans les cordes, avec 43,76% des voix, contre 30,62%. De son côté, le candidat communiste Philippe Galano a quant à lui réussi une belle prouesse en rassemblant 260 voix, soit 24,57% des suffrages.

En Lozère, les jeux étaient plus serrés, puisqu'à l'issue du premier tour, Jacques Blanc devançait d'une voix le DVG Alain Bertrand, avec 169 suffrages. Il lui aurait suffit d'un bulletin de plus en sa faveur pour être élu dès le premier tour. La suite du scrutin ne lui aura pas réservé cette joie : Jacques Blanc s'est incliné face à Alain Bertrand qui l'emporte avec quatre voix de plus que son adversaire. Il rentre lui aussi dans l'histoire en faisant basculer à gauche ce bastion traditionnel de la droite.

N.E

(1) Décédé le 24 octobre dernier, Georges Frêche avait été élu président de la Région Languedoc-Roussillon sous l'étiquette DVG en 2010, après avoir été exclu du PS en 2007, suite à ses propos sur le nombre importants de « blacks » dans l'équipe de France. Tous les socialistes membres de sa liste, dont Christian Bourquin et Alain Bertrand, avaient également été exclus par Solférino.