Un Salon du Livre à Frontignan à l’image de la météo : mitigé.

Pour ce 3è Salon du Livre et des auteurs régionaux qui s’est déroulé à la salle de l’Aire ce dimanche 25 mars, la communication avait été bien assurée par les journaux, les flyers ett affiches et même amplifiée jusqu’aux radios. Mais à part le changement d’heure dans la nuit, les grands événements ne concurrençaient pas cette manifestation consacrée aux livres d’auteurs venus de toute une région allant de Marseille à Perpignan. Qu’est-ce qui alors fait que le bilan de cette journée, que l’association des Auteurs au Soleil avait minutieusement préparée, se révèle plutôt mitigé, c’est un euphémisme ?

Ils étaient pourtant une bonne soixantaine d’auteurs à offrir une formidable variété de genres littéraires, souvent présentés dans de belles éditions et qui s’adressaient aux adultes comme aux enfants. En effet, romans policiers, autobiographies, ouvrages historiques, d’humour et d’esprit, poésie, romans et nouvelles,  B.D., et même livres de recettes de cuisine ouvraient leurs pages et couvertures à qui voulait bien les consulter. Les auteurs ne demandaient qu’une première chose- et ils l’ont très souvent vécue- parler, échanger, découvrir, avec les visiteurs de ce salon « Des livres et vous ». Mais s’il y avait effectivement beaucoup de livres, « vous », n’étiez pas tous au rendez-vous, amis lecteurs potentiels, s’il en reste. Passons sur les chiffres de fréquentation, ils ont été, disons-le, décevants, dans cette grande salle de l’Aire qui sonnait le creux le matin, avant de connaître un peu plus de passages l’après-midi.

Mme Tant, conseillère municipale, déléguée à la lecture publique a pourtant dit à l’heure du midi combien le livre comptait pour la mairie qui avec son  beau fleuron du FIRN et  la médiathèque, désire que « perdure le plaisir de la lecture à Frontignan ». Marc Tarlet, président des Auteurs au Soleil,  après avoir remercié toute son équipe pour l’organisation de ce salon, a annoncé la remise en septembre de la conférence de Serge Rubio sur les bagnes d’enfants alors que Jean-Marie Leclercq entretenait l’après-midi sur scène un groupe du public sur « le poète d’aujourd’hui », ceci après la paella très conviviale du déjeuner.

L’on pouvait alors constater l’après-midi que la majorité des visiteurs de passage au salon était surtout composée d’amis frontignanais connus des auteurs présents….frontignanais. Est-ce une piste de réflexion pour l’organisation d’un 4è salon, l’an prochain. On peut aussi en trouver d’autres, avant de sombrer dans la désillusion.Le phénomène de la désaffection pour les livres et la lecture est-il général en France ou simplement frontignanais ?  Ou alors, qu’est-ce qui se fait ailleurs et produit plus de réussite qui pourrait inspirer les organisateurs de ce salon ? Sinon, oser, innover, dans l’originalité, pour vraiment attirer le public ? Risquons alors la formule « délivrez-vous » d’une certaine routine pour lancer une nouvelle formule l’an prochain et la grande librairie de la salle de l’Aire résonnera de plus de satisfaction.