Tunisie : réformes structurelles à prévoir suite au déblocage de fonds du FMI
Par yazPublié le
Le FMI a annoncé hier un pré-accord pour le déblocage de d'une tranche de 225 millions de dollars au gouvernement tunisien. En tout, 1,7 milliard de dollars devrait être progressivement versés au pays suite à un accord signé en juin 2013.
Amine Mati, chef de la mission du FMI pour la Tunisie, a annoncé la tenue d’un meeting durant le mois d'avril prochain afin de faire le point sur la situation économique du pays et l’avancement des réformes dans les secteurs économique, financier et social.
Il a souligné que la situation économique du pays était stable, avec un taux de croissance qui n’a pas excédé les 2,6 % en 2013 et qui ne sera pas beaucoup plus haut en 2014 (2,8 % selon ses estimations). Le taux d’inflation a augmenté en février mais il ne devrait pas aller au-delà des 5,5 % enregistrés étant donné la stagnation du prix des denrées alimentaires sur les marchés internationaux.
La réforme du secteur financier reste une priorité pour le pays
La modernisation du secteur bancaire devra faire partie des priorités du gouvernement en place. Il était au centre du système de corruption avant la révolution. Son exposition aux nombreuses faillites d’entreprises appartenant à la famille de l’ex-président Zine El Abidine Ben Ali reste importante (le taux de créances douteuses atteignant les 20 %).
Selon la BAD (Banque Africaine de Développement), le secteur financier connait des vulnérabilités structurelles comme la sous-capitalisation, la fragmentation et une faible supervision des établissements bancaires.
Même si la transition se fait sur fond de nombreuses tensions entre laïcs et religieux, le fait que le pays ait adopté une nouvelle constitution a permis d'attirer des capitaux étrangers. En plus des fonds apportés par le FMI, d'autres institutions et banques ont injecté de l'argent. La Banque nationale du Qatar ayant fait un dépôt de 500 millions de dollars et l'Union européenne un apport de 300 millions de dollars l'année dernière.
Même si la transition se fait sur fond de nombreuses tensions entre laïcs et religieux, le fait que le pays ait adopté une nouvelle constitution a permis d'attirer des capitaux étrangers. En plus des fonds apportés par le FMI, d'autres institutions et banques ont injecté de l'argent. La Banque nationale du Qatar ayant fait un dépôt de 500 millions de dollars et l'Union européenne un apport de 300 millions de dollars l'année dernière.
L'objectif de croissance de 5 % à l'horizon 2015 et le maintien des aides octroyées par le FMI dépendront de l'avancée de ces réformes. Elles sont censées améliorer le climat de confiance et faciliter l'acquisition de fonds pour les entreprises privées, vecteur essentiel du développement du pays.