France-Baisse du chômage en août : "Les résultats d'un mois ne font pas un retournement" (M.Sapin)

Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité a connu en août 2013 une baisse de 1,5 % en France métropolitaine (départements d'Outre-mer non compris) , selon les chiffres publiés mercredi par le ministère français du Travail.  

Il s'agit du premier recul depuis mai 2011 du nombre de demandeurs d'emploi officiellement inscrits en France.

"Ces chiffres sont encourageants, mais doivent encore être interprétés avec prudence", a indiqué le ministre français du Travail, Michel Sapin, dans un communiqué. "Les résultats d'un mois ne font pas un retournement."

Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité, inscrits auprès d'institutions d'Etat, s'établissait à 3.235.700 en France métropolitaine fin août  2013. Sur un an, il était en hausse de 7,3%.

Si l'on y ajoute les personnes ayant eu une activité réduite, la France métropolitaine comptait alors 4,8 millions de chômeurs, en baisse de 1,3% sur un mois et en hausse de 6,7% sur un an. Un nombre qui a atteint 5,09 millions dans l'ensemble du territoire français.

"S'agissant du chômage des jeunes, l'inversion de la courbe est déjà une réalité", a remarqué M. Sapin. Pour le quatrième mois consécutif, le nombre de jeunes demandeurs d'emploi a diminué fortement, selon le ministère du Travail, qui a fait état d'une baisse de 4,6% de ce nombre en quatre mois.

"Une baisse en août ne permet pas d'exclure une hausse le mois suivant", a souligné cependant M. Sapin. Et d'ajouter : "Dans les périodes de reprise de l'activité économique, il est courant d'observer une certaine +volatilité+ des chiffres du chômage d'un mois sur l'autre."

"Notre objectif, c'est l'inversion durable de la courbe du chômage, à l'horizon de la fin de l'année", a-t-il encore souligné.

En mars dernier, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité en France avait dépassé le record de 3.195.000, établi en janvier 1997. Mais la hausse du nombre de demandeurs d'emploi inscrits a ralenti son rythme ces derniers mois.

Selon les prévisions de plusieurs organisations, dont l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et le Fonds monétaire international (FMI), le taux de chômage devrait poursuivre sa progression en France jusqu'en 2014.

Quel effet cela aura-t-il alors sur la cote de popularité du chef de l'Etat français?