Gaza: l'armée israélienne tue un jeune Palestinien de 20 ans

L’armée israélienne a tué vendredi soir à Gaza un jeune de 20 ans et blessé six autres non loin de la barrière frontalière, ont indiqué des responsables palestiniens.

Un assassinat qui intervient dans un contexte de violents échanges qui n’ont cessé d’affaiblir le cessez-le-feu de quatorze mois déjà fragile entre Israël et les autorités islamistes de Gaza.

Bilal Auwaida est décédé après avoir été blessé à la poitrine non loin de Beit Lahiya, au nord de la bande de Gaza, a indiqué Ashraf al-Quedra, porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, ajoutant qu’un deuxième homme avait été blessé.

Cinq autres personnes ont été blessées, par des tirs de l'armée israélienne sur deux douzaines de palestiniens qui manifestaient à l'est du camp de réfugiés de Jabaliya  pour soutenir des paysans dont les champs sont situés non loin de la clôture qui sépare la bande côtière palestinienne d'Israël.

Une porte-parole de l'armée israélienne, qui s'exprimait sous anonymat, a indiqué que des coups de feu isolés auraient été tirés par les soldats qui ont usé de techniques de dispersion des foules, y compris des tirs de sommation, sur des Palestiniens accusés d'avoir "endommagé les clôtures, lancé des pierres et des pneus brulés  sur les soldats."

Alors qu'ils avaient pratiquement disparu depuis le cessez-le-feu négocié par l'Egypte après la bataille de huit jours entre Israël et le Hamas, ces tirs viennent clore une semaine d'escalade de la violence à la frontière, durant laquelle les militaires israéliens ont visé par deux fois des gens qu'ils présumaient être des activistes.

Mercredi dernier, un raid aérien israélien avait tué Ahmed Zaanin, 21 ans, et son cousin Mohammed, tous deux à bord de leur camion près de leur domicile, alors que trois jours plus tôt, un homme présenté par Israël comme membre du Jihad islamique avait été blessé de même qu'un jeune garçon de douze ans simplement présent sur les lieux, a affirmé un responsable de Gaza.

Plusieurs roquettes ont été tirées depuis Gaza sur Israël durant les deux dernières semaines, sans faire de victimes ni de dégâts.

Les responsables du Hamas, parti affaibli depuis la chute de son allié égyptien, ont du mal à contrôler la situation malgré les mesures prises pour empêcher les tirs de roquettes effectués par les groupes marginaux qui se multiplient et pour contenir les manifestations sur la frontière, reconnaît le journaliste israélien Avi Issacharoff.