« Ni la victime, ni les auteures de coups n’ont fait état lors des auditions d’un mobile religieux ou moral », dixit le Procureur de la République de Reims... (Capture d'écran)

France: rumeur, xénophobie, le pays des lumières en tout petit bikini

Par N.T

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C’est l’histoire d’un bikini. Pas n’importe lequel. Celui porté dans un parc arboré de Reims (Marne) dans une France de 2015 souffrante. Mercredi, un groupe de jeunes femmes passe, observe, puis lance des invectives. S’ensuivent des coups. C’est du moins les premières conclusions du rapport d’enquête.

Mais qu’importe. Durant tout le week-end, médias et politiques attribuent cet acte à une « police religieuse » naturellement brandie par de jeunes musulmanes voulant imposer leur vision d’une société étriquée .

Las, pour l’Union de Reims, le quotidien régional qui a bidonné l’info et les politiques de droite comme de gauche qui ont surréagi : « Ni la victime, ni les auteures de coups n’ont fait état lors des auditions d’un mobile religieux ou moral », dixit le Procureur de la République de Reims.

Parmi ces cadors de la politique spectacle qui trouvent, ces temps-ci, un terreau fertile dans l’islamophobie, pour ne pas parler plus simplement de xénophobie, voici Eric Ciotti, le député ex-RPR des Alpes-Maritimes.

 

 

Ou Valérie Boyer, députée de la même crèmerie pour les Bouches-du-Rhône.

 

 

Mais la Palme d’Or revient incontestablement à la séculaire association marchepied du Parti Socialiste, Sos Racisme. Sans attendre un commencement de début d’enquête, l’association historiquement pilotée par Julien Dray et Harlem Désir a appelé à une manifestation contre une « morale de l’oppression qui réduit nos libertés » (sic). Suivez mon regard… Tellement emballée, qu’elle en a redirigé (RT) le tweet d’une élue Front National.

 

 

N’oublions pas le Prix spécial du Jury attribué à Gilles Clavreul, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme qui a carrément pointé du doigt les associations anti-islamophobie en raillant leur silence face à une rumeur clairement raciste.

Lundi matin ? Tout est rentré dans l’ordre et l’affaire a laissé place aux sempiternels sujets estivaux.