France : l’horreur dans la ville de Meaux secouée par un quintuple homicide
Par N.TPublié le
Dans la ville de Meaux en Seine-et-Marne, une mère de famille âgée de 35 ans et ses quatre enfants ont été retrouvés sans vie le jour de Noël. Les victimes, deux filles de 10 et 7 ans, et deux garçons de 4 ans et 9 mois, ont été découvertes dans leur appartement, après que des amis, inquiets de leur absence de réponse, ont alerté la police.
L'enquêteur en chef et procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, a qualifié la scène de crime d'une "très grande violence". Le suspect, un homme de 33 ans, a été arrêté à Sevran en Seine-Saint-Denis et placé en garde à vue. Il a été interpellé non loin du domicile de son père et semblait avoir connaissance des faits reprochés, évoquant son mal-être et sa dépression.
Le suspect, qui souffre de troubles psychiatriques, avait précédemment porté un coup de couteau à sa conjointe en 2019. Son casier judiciaire était vierge, mais il était connu des services de police pour cette précédente agression. Bien que sa compagne eût expliqué qu'il s'agissait d'un épisode isolé de violence, les autorités étaient averties de l'état dépressif et psychotique de l'homme, suivis depuis 2017 suite à une tentative de suicide.
Des cris avaient été entendus par les voisins
Une information judiciaire a été ouverte pour "homicides volontaires sur mineurs de 15 ans" et "homicide volontaire par conjoint". Les autopsies prévues permettront d'éclaircir les causes exactes de la mort des enfants, dont certains n'avaient pas de plaies apparentes. Des cris avaient été entendus par les voisins les 24 et 25 décembre, mais aucun signalement n'avait été fait, ces bruits étant apparemment habituels dans cette famille.
Ce féminicide porte le nombre à 102 dans le cadre conjugal pour l'année 2023, selon un collectif militant. Cette affaire s'inscrit dans une série d'infanticides récents en région parisienne et relance le débat sur la réponse des institutions face à la violence familiale et psychiatrique. Le maire de Meaux, Jean-François Copé, a souligné la nécessité d'une meilleure coopération entre les services médicaux, sociaux et judiciaires.
Une cellule psychologique a été mise en place afin de soutenir la communauté suite à ce drame. L'état de l'homme au moment des faits et son suivi psychiatrique seront déterminants dans l'enquête qui s'annonce complexe.