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Maroc : le Palais allume un contre-feu pour freiner la contestation

Un groupe baptisé "Mouvement du 9 mars", vient de se constituer au Maroc pour s’opposer au "Mouvement du 20 février", lancé pour l’essentiel à l’initiative des jeunes pour secouer le régime rongé par la corruption et demander plus de démocratie.

Le roi du Maroc avait réagi le 9 mars dernier avec un discours jugé « historique » par nombre
d’observateurs. Mohamed VI avait promis une révision de la Constitution, un gouvernement issu des élections, non plus désigné, et a confié le chantier de réformes à une commission qui devrait être opérationnelle à partir de lundi 28 mars avec des auditions de partis et de syndicats, jusqu’au 7 avril.

Malgré ce, plus de 20 000 citoyens sont descendus dans la rue à Casablanca, 10 000 à Tanger, plus de 6 000 à Rabat, le 20 mars dernier. A l’évidence, les manifestants ne font pas confiance aux promesses de réforme, craignant sans doute qu’elles ne se perdent dans des discussions sans fin entre les acteurs politiques.

Le printemps Marocain pourrait en tout cas tourner à l'affrontement entre les initiateurs du "mouvement du 20 février" et ceux du 9 mars, partisans inconditionnels du souverain. Le Palais a allumé des contre-feux pour freiner la contestation.