Le hacker accusé d’avoir commis la “plus grosse cyber-attaque” de l’histoire du net arrêté à Barcelone
Par jcsPublié le
Jeudi 25 avril, la police espagnole a arrêté Sven Olaf Kamphuis, considéré comme le responsable d’une méga cyber-attaque, survenue en mars dernier.
L’attaque par déni de service (autrement dit saturer un site de requêtes pour qu’il cesse de fonctionner), était d’une énorme intensité (300 Gbits/s) et avait visé le site de lutte anti-spam Spamhaus. L’hébergeur néerlandais CyberBunker, avait alors été désigné comme responsable de l’assaut.
Sven Olaf Kamphuis, un Hollandais de 35 ans, arrêté jeudi près de Barcelone, est l’un des co-fondateurs de CyberBunker. Bien qu’il ait nié être à l’origine de l’attaque, l’hacktiviste a ouvertement déclaré son hostilité à Spamhaus, considérant que la société d’anti-spam suisse s’arroge le droit de définir “ce qu’il est permis ou non de faire sur internet”, et qu’elle est “un cancer”, qu’il faut “absolument éradiquer.”
“Prince du Spam”
Se revendiquant avant tout comme un défenseur de la liberté d’expression sur le net, S.O Kamphuis concède aussi que CyberBunker héberge des sites qui envoient des spams dans le monde entier, à l’exception de ceux “prônant la pédophilie et le terrorisme.”
Sur sa page Facebook, S.O Kamphuis se présente comme “Prince du Spam”, et “ministre des Télécommunications et des Affaires étrangères de la République de Cyberbunker".
L’appartement de Granollers, à une trentaine de kilomètres de Barcelone, où il a été interpellé, était justement un véritable “bunker informatique”, a indiqué le ministère de l’intérieur espagnol.
Pour en attester, la police a même mis en ligne une vidéo tournée dans l’appartement lors de l’arrestation. (voir la vidéo au bas de l’article)
Outre le matériel informatique saisi, les policiers ont également récupéré des tampons portant des mentions comme NATO SECRET ou NATO UNCLASSIFIED.
Auparavant, les locaux de CyberBunker se trouvaient en Hollande, dans un authentique bunker ayant appartenu à l’OTAN. Désormais, c’est un van, “véritable bureau informatique mobile”, selon la police espagnole, qui abrite le Q.G de Cyberbunker.
Le mini-bus, muni d’antennes et d’ordinateurs, lui permettait de se connecter à internet en n’importe quel endroit. C’est le signal émis par ce van qui aurait permis à la police espagnole de le localiser.
Voir ici la vidéo tournée lors de l'arrestation de Sven Olaf Kamphuis :