Omnicron : aucune forme grave n'a pour l'instant été enregistrée
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La communauté scientifique tente de rassurer sur le nouveau variant Omnicron. Même si le variant est deux à six fois plus contagieux que le DELTA, aucune forme grave n'a été enregistrée à ce jour.
Angelique Coetzee, présidente de l'Association médicale sud-africaine, raconte n’avoir reçu aucune forme grave lié au nouveau variant Omicron. "Ce qui les a amenés dans mon cabinet" de Pretoria, "c'est une fatigue extrême", témoigne-t-elle à l'AFP. Outre la fatigue, ils souffraient de courbatures, d'une toux sèche ou "d'une gorge qui gratte", a-t-elle détaillé. Seulement quelques-uns avaient une faible fièvre. "Je ne dis pas que qu'il n'y aura pas de maladies graves" mais "pour l'instant, même les patients que nous avons vus qui n'étaient pas vaccinés ont des symptômes légers", souligne-t-elle.
L’apparition de ce nouveau variant a suscité un vent de panique planétaire, de nombreux pays décidant en quelques heures d'interdire sur leur territoire des voyageurs en provenance d'Afrique australe.
"Je suis persuadée que beaucoup de gens en Europe ont ce virus, mais cela n'a été que peu détecté parce qu'on était à l'affût de symptômes du Delta", avance encore le Dr Coetzee.
Même si un haut responsable de la santé britannique a averti que les vaccins seraient "certainement" moins efficaces contre le nouveau variant, le professeur James Naismith, biologiste structurel de l'université d'Oxford, a rassuré en déclarant : "C'est une mauvaise nouvelle, mais ce n'est pas l'apocalypse". Le Dr Anthony Fauci, responsable des maladies infectieuses aux États-Unis, a également tempéré la gravité de la situation en signalant que les rapports sur l’ Omicron sont un "signal d'alarme", mais il était possible que les vaccins soient encore efficaces pour prévenir les maladies graves.
L'OMS reste prudente
Selon l’OMS, les données préliminaires suggèrent un risque accru de réinfection avec le nouveau variant Omicron. Le nombre de nouveau cas semble augmenter dans presque toutes les provinces d'Afrique du Sud. L’organisation a donc invité les pays à renforcer les efforts de surveillance et de séquençage afin de mieux comprendre les variants qui circulent, et à signaler les premiers cas/clusters associés à l'infection tout en rappelant la nécessité de se faire vacciner. L'Organisation mondiale de la santé a également appelé à ce "que les frontières restent ouvertes", alors que les restrictions de voyages vers les pays d’Afrique australe se multiplient. L'organisation appelle les pays à "adopter une approche scientifique", basée sur "l'évaluation des risques".
L'OMS a déclaré qu'il faudrait quelques semaines pour comprendre l'impact de ce nouveau variant, les scientifiques s'efforçant de déterminer son degré de transmissibilité et sa gravité.
Premiers cas possibles du variant Omnicron en France
Huit cas "possibles" de porteurs du variant Omicron ont été détectés en France, annonce le ministère de la Santé, dimanche 28 novembre. Un séquençage est en cours pour confirmer l'information. Ces personnes ont toutes voyagé en Afrique australe durant les deux dernières semaines. Le ministère précise dans son communiqué qu'en attendant les résultats, ces personnes ont été placées à l'isolement et les cas contacts prévenus.
A noter que La Belgique, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie et la République tchèque ont annoncé avoir détecté des cas positifs au variant Omicron sur leur territoire. L'agence de santé de l'Union européenne a renforcé l'inquiétude en soulignant que ce nouveau variant B.1.1.529 représentait un risque "élevé à très élevé" pour l'Europe.
Une dose de rappel spécifique au variant Omicron pourrait être disponible en 100 jours maximum affirment les laboratoires !
Le groupe pharmaceutique Pfizer a déjà commencé à travailler sur une nouvelle version de son vaccin anti-Covid ciblant plus spécifiquement Omicron au cas où le vaccin actuel ne serait pas suffisamment efficace contre le nouveau variant, souligne le PDG de Pfizer, Albert Bourla. "Il y a encore beaucoup d'inconnues" autour du nouveau variant détecté en Afrique du Sud et jugé "préoccupant" par l'OMS, a-t-il souligné dans une interview sur la chaîne américaine CNBC. "Nous saurons l'essentiel de ce qu'il y a à savoir d'ici quelques semaines".
Il faut notamment d'abord mener des tests pour évaluer l'efficacité des vaccins actuels, développés avec BioNTech, contre Omicron. Mais "si le vaccin (actuel) protège moins et que nous avons besoin de créer un nouveau vaccin, nous avons commencé à travailler dessus vendredi, nous avons fait notre premier modèle d'ADN, qui est la première étape du développement d'un nouveau vaccin", a-t-il expliqué. Pfizer a déjà créé par le passé deux nouvelles versions de son vaccin en moins de cent jours, contre les variants Delta et Beta, qui n'ont finalement pas été utilisées. Au besoin, "en 95 jours, nous aurons le nouveau vaccin" contre Omicron, a assuré M. Bourla.
A noter que suite à ces annonces, les actions des laboratoires pharmaceutiques ont bondi de 10 %.
AUCUN DÉCÈS LIÉ AU VARIANT OMICRON D'APRÈS L'OMS (MISE à jour 03/12/2021)
Alors que de plus en plus de pays disent détecter des cas du variant Omicron à travers le monde, aucun décès n'a été rapporté à cette nouvelle souche. Mais cette donnée pourrait rapidement évoluer.
Une mortalité pour le moment inexistante. L'Organisation mondiale de la santé a déclaré ce vendredi ne pas avoir détecté de morts liés au nouveau variant Omicron.
Comme plus de pays font des tests pour tenter de détecter le nouveau variant, "nous aurons plus de cas, plus d'informations, et - bien que j'espère que non - possiblement des morts", a souligné Christian Lindmeier, porte-parole de l'OMS.
Le nouveau variant, classé "inquiétant" par l'OMS, a été détecté d'abord en Afrique australe. Mais depuis que les autorités sanitaires sud-africaines ont alerté l'OMS le 24 novembre, des infections avec Omicron ont été constatées dans une trentaine de pays sur tous les continents.