Syrie : Bachar A-Assad tente de reprendre les choses en main, face à la montée de la contestation

Face à la montée de la contestation qui a donné lieu à des affrontements provoquant plus d’une centaine de morts, le chef de l’Etat Syrien tente de reprendre les choses en main. Il débarque son gouvernement, tandis que les partisans du régime sont appelés à lui exprimer leur soutien.

En attendant les mesures annoncées au plus fort des émeutes, dont l’abrogation de la loi d’urgence en vigueur depuis 1963, Bachar A-Assad donne ainsi un premier signe de changement.

Le gouvernement doit officiellement démissionner mardi 29 mars et sera remplacé dans les 24h indiquent des sources concordantes.

Entre temps, ce sont des dizaines de milliers qui affluent vers le centre de Damas portant drapeaux et portrait du président et scandant des slogans en sa faveur, rapportent les correspondants de presse présents sur place. Des rassemblements identiques sont prévus dans toutes les villes du pays.

Selon Amnesty International, la répression des manifestations a fait au moins 55 morts au cours de la semaine passée dans la région de Derra, ville où ont explosées les premières émeutes.

De son côté, la chaîne El Jazeera rapporte que dans la seule journée de vendredi 26 mars, une vingtaine de personnes ont trouvé la mort. A Sanamein, dans le sud du pays, des habitants ont rapporté que 20 autres personnes ont été tuées.

Le président Bachar Al-Assad est au pouvoir depuis 2000, il a succédé à son père Hafez Al-ASsad. Tout comme ce dernier, il tient le pays d’une main de fer, ne laissant aucun champ d’expression politique à ses opposant et plaçant la population sous la haute surveillance de sa police politique.