Il était une fois Raïs, banlieue d’Alger, le 28 août...

Bourgade agricole paisible de la banlieue d’Alger, Raïs devint une mare de sang en l’espace d’une seule nuit, du 28 au 29 août 1997.

Armés de «kalachs», de couteaux et de haches, les tueurs du GIA y ont froidement exterminé plus de 300 habitants, dont une majorité de femmes et d’enfants. Vingt-quatre d’entre eux fréquentaient la même école. Un pic de sauvagerie dans la nuit d’un jeudi noir.

L’année 1997 fut la plus sanglante dans l’histoire du terrorisme en Algérie qui fit plus de 200 000 morts. Vingt ans après, les attentats de l’EI, qui se multiplient en Europe, au Proche-Orient et en Afrique, portent l’empreinte de cette seule et même barbarie.

Pourquoi ne l’a-t-on pas vue émerger, essaimer et prendre racine ? Sans doute, et en partie, les leçons que l’on n’a pas tirées de la tragédie algérienne face à l’intégrisme islamiste. Dans une mémoire sanglante.

Source: Humanité Dimanche N° 574 du 31 août au 6 septembre