Le président français, François Hollande a donné le coup d’envoi de ces expulsions en série (Xinhua)

La France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Espagne et l'Italie expulsent les ambassadeurs syriens

C’est le président français, François Hollande, qui a donné le coup d’envoi de ces expulsions en série en annonçant le départ de l'ambassadrice Lamia Chakkour, ainsi qu’une réunion début juillet à Paris, du groupe des Amis de la Syrie. Le Canada a également ordonné l'expulsion des diplomates encore en poste à Ottawa.

Ces décisions interviennent en réaction au massacre perpétré vendredi dernier dans la ville de Houla, dans le centre de la Syrie, dont l’horrible bilan s’élève à 108 civils tués, dont 49 enfants. Selon une enquête menée par les observateurs de l’ONU ont été exécutées.

Dans un entretien accordé au Monde, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a qualifié le président syrien Bachar Al-Assad "d'assassin de son peuple", estimant qu'il devait "quitter le pouvoir" et que "le plus tôt serait le mieux".

Rendu à Damas, le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan s’est entretenu avec le président syrien. Il lui a fait part de "graves préoccupations de la communauté internationale", selon le porte-parole.

L'émissaire "a indiqué de façon franche à M. Assad sa conviction que le plan en six points ne peut pas réussir si des mesures courageuses ne sont pas prises pour mettre fin aux violences et libérer les prisonniers, et souligné l'importance d'une mise en œuvre complète du plan", a indiqué le son porte-parole, cité par l’AFP.

Le Conseil national syrien (CNS), principale force de l'opposition, demande au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution autorisant le recours à la force « pour empêcher les génocides et les meurtres commis par les milices du régime ».