sfy39587stp17
Aller au contenu principal

Le Fatah en congrès pour retrouver un nouveau souffle sur le chemin de la paix

Le parti du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a ouvert mardi son congrès attendu depuis longtemps dans la ville sainte de Bethléem en Cisjordanie. Près de 400 de ses membres résidant à Gaza ont été interdits de déplacement par le Hamas qui contrôle la bande côtière.

Plus de 2000 congressistes du Fatah ainsi que des centaines de diplomates arabes et étrangers et visiteurs sont arrivés mardi à la salle de conférence d'une école de l'Eglise de la Nativité de Bethléem. Près de 80 délégations internationales ont pris part à la cérémonie d'ouverture du congrès qui s'achevera jeudi avec l'élection d'un nouveau comité central et d'un conseil révolutionnaire pour remplacer les structures actuelles élues en 1989.

"Nous faisons face à un énorme défi que nous ne pouvons pas éviter; il n'y a pas de choix que de réussir et de sortir de la conférence avec une main pour continuer", déclaré en ouverture Ahmed Quoei, président du congrès.

Pour sa part, Mahmoud Abbas, président actuel du Fatah, a indiqué dans un long discours que son parti avait remporté une victoire sur le Hamas en tenant son congrès, accusant le mouvement islamiste d’avoir tenté de l’en empêcher.

"Le mouvement du Fatah démontre son rejet d'être un otage entre les mains des faiseurs de coups d'Etat dans la bande de Gaza," a-t-il déclaré.

"Nous n'avons pas nié la présence du Hamas, il fait partie du peuple palestinien, nous n'avons pas l'intention de l'éradiquer et nous insistons pour dialoguer avec lui", a toutefois ajouté Mahmoud Abbas.

S’agissant du processus de paix et des négociations avec Israël, Abbas a réaffirmé le rejet du plan de paix économique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, estimant que ce plan « vise à détourner l'attention mondiale des droits politiques des palestiniens »

"Nous ne recherchons par du pain seulement, nous voulons notre liberté en premier" a-t-il martelé, insistant sur  " la création du futur Etat palestinien avec pour capital Jerusalem-Est."

Abbas a également rappelé que pour son mouvement il n’est pas d’accord possible avec Israël sans l’arrêt des colonisations en Cisjordanie et à Jerusalem-Est et la libération de tous les prisonniers. "Ce qui se construit sur notre terre depuis 1967 est illégal.", a-t-il déclaré.

Le chef du Fatah a enfin appelé à la mise en place de nouvelles formes de "résistance" dans l’objectif de la paix avec un Etat palestinien indépendant, sans évoquer le recours à la lutte armée, principe adopté lors de la création du mouvement en 1965.

De son côté, le porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum, a réagi au discours d'Abbas, jugeant qu'il était "hostile, collusoire, collusive, belliqueux et ne montre ou ne donne aucune indication qu'il y aura une véritable réconciliation dans le futur."

sfy39587stp16