Grippe A : alerte sanitaire en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie. La France renforce les moyens
Le gouvernement français a décidé de mettre plus de moyens dans les structures sanitaires de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie. Deux personnes atteintes par le virus sont mortes vendredi à Nouméa. Une fillette de 8 ans est décédée lundi, dans la même ville.
Tous ces patients présentaient des facteurs de risques. Une femme âgée de 58 ans et un homme de 27 ans ont succombé à des complications au plan pulmonaire, tout comme la fillette décédée lundi, selon les explications fournies par Philippe Dunoyer, membre du gouvernement calédonien en charge de la santé.
Des professionnels de santé (médecins et infirmières) vont donc être envoyés en renfort le plus vite possible ont annoncé les autorités sanitaires françaises. Des moyens correspondant à une « situation de crise » explique-t-on, constitués de respirateurs pour la ventilation artificielle, ainsi que de stocks de médicaments antiviraux.
La situation est pour le moins alarmante en effet. Près de 20.000 personnes, seraient "potentiellement" touchées par le virus en Nouvelle Calédonie, soit un peu moins de 10% de la population. Selon un décompte officiel, 370 cas de grippe A H1/N1 étaient biologiquement confirmés au 19 août.
"La Nouvelle-Calédonie étant située dans l’hémisphère austral, nous suivons avec beaucoup d’attention ce qui s’y passe parce que ça peut être la préfiguration de ce qui risque d’arriver une fois que nous serons entrés à l’automne dans la période plus fraîche et ensuite plus froide", a déclaré jeudi la ministre de la Santé Roselyne Bachelot en marge d’une visite du Premier ministre François Fillon dans les Côtes d’Armor.