Scènes de liesse à Marseille après la qualification de l’Algérie au Mondial 2010
Des centaines de supporters, jeunes pour l’essentiel, munis de drapeaux et de fumigènes ont défilé jusque très tard dans la nuit et dans la joie au cœur de Marseille, une véritable marée humaine. Les forces de l’ordre avaient quadrillé le centre-ville en se positionnant aux endroits jugés sensibles, qui pouvaient tenter d’éventuels casseurs, notamment les rues piétonnes et commerçantes.
Des citoyens vêtus de gilets jaunes fluorescents ont vite fait leur apparition au sein de la foule de supporters, dès la fin du match. Ces militants associatifs d’origine algérienne se sont portés volontaires pour faire tampon entre les forces de l’ordre et les supporters.
Parmi ces volontaires, on remarquait la présence de nombreuses femmes qui ont courageusement approché les groupes de jeunes pour les dissuader de tout acte de violence.
L’initiative a été très appréciée par les autorités locales françaises (mairie, préfecture…) qui y ont apporté tout leur concours. Le consulat d’Algérie à Marseille est resté quant à lui étrangement silencieux devant les risques de débordement dans le comportement de nos jeunes compatriotes.
Cette ambiance de fête a été malheureusement rompue par des échauffourées entre supporters et forces de l’ordre sur le Vieux-Port. Des échanges de projectiles et de gaz lacrymogènes, toujours inexplicables, venus en quelque sorte donner le coup de sifflet final à une grande scène de liesse.
La manifestation de joie des algériens de Marseille s’est toutefois achevée sans dégâts comparativement aux évènements de vendredi dernier suite au match joué au Caire, désormais de triste mémoire.
Ce jour-là, casse de mobilier urbain, de façade de commerçants et incendies de poubelle avaient semé le trouble dans la ville, suscitant l’exaspération de la majorité de la communauté algérienne et la grande inquiétude des marseillais de façon générale.
Le match de qualification algérienne a enfin coïncidé avec celui de la France face à l’Irlande. Dans les rares bars restés ouverts, les supporters ont retenu leur souffle jusqu’aux dernières minutes de l’égalisation française.
Une victoire amère cependant, en raison de la faute (une main) commise par Thierry Henri qui a échappé à l’arbitre. Une thème qui va sans doute occuper l’opinion pendant encore plusieurs semaines, au moins jusqu’au coup d’envoi des matchs du Mondial 2010.