Nicolas Sarkozy dévoile le « plan cancer 2 » pour améliorer la prévention et le suivi
Le président français a dévoilé lundi à Marseille (Bouches-du-Rhône) le plan cancer 2. Ce nouveau programme prolonge l’application du plan précédent (2003-2007) et prévoit la mise en œuvre jusqu'en 2013 d’une série de mesures.
Le dispositif se fixe comme priorité de réduire les inégalités sociales et régionales face au cancer, de prévenir et d’améliorer les conditions de vie après une maladie qui, selon les spécialistes, devrait causer cette année près de 150.000 morts en France (+1%).
Lors de cette présentation, le chef de l’Etat français a annoncé que ce plan cancer 2 entraînera « près de 750 millions d’euros de dépenses nouvelles » il a également fixé « comme objectif 20 % de spécialistes de plus » et suggéré la création d’ « une journée nationale de l’activité physique », dans le cadre de la lutte contre les cancers liées au surpoids.
Le plan cancer 2 prévoit par ailleurs un volet recherche dont 15% du budget sera consacré à l'analyse des risques environnementaux et comportementaux, à précisé le président Sarkozy. Il envisage également de labelliser cinq sites pluridisciplinaires qui travailleront au niveau européen.
S’agissant de la vie après la maladie, le chef de l’État français a annoncé « un programme personnalisé de l’après-cancer proposé aux patients » qui devra bénéficier à 50% des malades au minimum.
Le risque de mourir d’un cancer entre 30 et 65 ans est deux fois plus élevé chez les ouvriers que chez les cadres et les professions libérales" a déclaré Nicolas Sarkozy en évoquant les inégalités devant la maladie.
Environ 2 millions de Français ont, ou ont eu, un cancer selon des sources médicales concordantes. En 2009, 350 000 nouveaux cas devraient être décelés, un chiffre en hausse de 10 % en quatre ans, indique-t-on. Le taux de guérison a en revanche progressé de 25 % en quinze ans.
L’application du plan précédent (2003-2007), lancé par Jacques Chirac, présentait des "carences" et des "défaillances", selon un rapport de la Cour des comptes. Seul un tiers des 70 mesures envisagées à l’époque avait été réalisé.