Israël reconnait l'utilisation du phosphore blanc lors de l'offensive sur Gaza

Dans un rapport de 163 pages publié par le ministre des Affaires étrangères, l’Etat Hébreu reconnaît pour la première fois, avoir eu recours à des tirs d'obus au phosphore blanc. Il considère n’avoir pas pour autant violé le droit international, affirmant que Tsahal n’a pas utilisé cette arme dans les lieux d’habitation.L'armée a "eu recours à des munitions contenant du phosphore blanc", est-il écrit dans ce rapport, rompant enfin avec la mauvaise foi entretenue jusque-là malgré les nombreux témoignages et surtout les photos de corps d’enfants atrocement mutilés et d’hélicoptères en action, lâchant des obus au phosphore blanc.

Le rapport du ministère israélien des Affaires étrangères survient à quelques semaines d'une enquête des Nations unies pour crimes de guerre dans la bande de Gaza.

Bouclier humain

Les Palestiniens et les groupes des droits de l'Homme accusent l'armée israélienne d'avoir commis des crimes de guerre durant cette opération, en attaquant les installations de l'ONU, le personnel médical et les immeubles d'habitation, en ignorant les civils et les infrastructures civiles et en utilisant les munitions contenant du phosphore.

Un groupe de soldats ayant participé à l'opération ont accusé leurs commandants d'avoir ordonné d'utiliser les Palestiniens comme bouclier humain. Malgré le devoir de silence que l'armée leur impose, ils ont oser faire le récit de "leur" guerre auprès d'une ONG israélienne et dénoncer les attitudes de leurs supérieurs.

Israël a fait état de 1.166 morts, dont 295 civils lors de sa opération contre la bande de Gaza, alors que les Palestiniens ont parlé de 1.417 morts, dont 926 civils.