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Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en panne de financements

Tous les cinq ans, les pays signataires dressent le bilan des avancées des OMD dans le but de procéder à des réajustements. C'est le but de la conférence qui s’ouvre aujourd’hui à l’ONU.

Les Objectifs du millénaire pour le développement ont fait l’objet d’une déclaration de l’ONU en 2000. Les 189 pays signataires s’étaient alors engagés à réduire de moitié d'ici à 2015 la proportion de la population vivant sous le seuil de « l'extrême pauvreté » (soit 1 dollar par jour à l'époque et aujourd'hui 1,27 dollar).

L'éducation primaire pour tous, l'égalité des sexes, la réduction de la mortalité infantile, l’amélioration de la santé maternelle, la lutte contre sida, le paludisme et d'autres maladies, la préservation de l'environnement constituent les autres objectifs.

De la déclaration aux actes, les choses ne coulent pas de source cependant.

En 2000, les pays riches s'étaient engagés à investir 0,7 % de leur PIB à l'aide publique au développement d'ici à 2015. Aujourd'hui, seuls cinq pays ont atteint cet objectif (Suède, Norvège, Danemark, Luxembourg et Pays-Bas) ; la France, qui emploie 0,46 % de son PIB à l'aide au développement, a d'ores et déjà annoncé qu'elle allait geler ce budget jusqu'en 2011.

Il serait à présent question de « financements innovants ». La France, le Chili, le Brésil et la Norvège pourraient ainsi proposer l'instauration d'une taxe sur les billets d'avion et les transactions financières.

En attendant, force est de constater que le bilan est plutôt décevant. Les avancées ne sont pas à la hauteur et restent très inégales selon les secteurs.

La lutte contre les pandémies (notamment le sida et le paludisme) a par exemple connu des succès significatifs. En revanche, il reste beaucoup à faire dans la lutte.

Quelque 925 millions de personnes continuent à souffrir de sous-alimentation (16 % de la population mondiale), l'objectif affiché en 2000 était de parvenir  à moins de 10 % .

« Toutes les six secondes, un enfant meurt à cause de problèmes liés à la malnutrition. La faim reste la plus grande tragédie et le plus grand scandale au monde », a rappelé Jacques Diouf, directeur général de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture).

« Il est évident que les améliorations apportées aux conditions de vie des pauvres ont été scandaleusement lentes, et les crises climatique, alimentaire et économique érodent certaines avancées durement acquises », a constaté pour sa part le secrétaire général des Nations.

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