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France : rebondissement dans l’affaire de l’attentat-suicide de Karachi, sur fond de corruption

Photo: DRL'ancien ministre la Défense, Charles Millon (1995-1997) a déclaré sur procès-verbal que Jacques Chirac avait ordonné après son élection en 1995 l'arrêt du paiement de rétro-commissions (retour frauduleux d'une partie de l'argent en France-NDLR), en marge de la vente de sous-marins au Pakistan, selon l’agence Reuters, qui évoque une source proche du dossier.

« Charles Millon a déclaré au juge que cette décision avait été prise en raison de l'existence de rétro-commissions (retour frauduleux d'une partie de l'argent en France-NDLR) », dit cette source qui a eu accès au procès-verbal de l'audition par le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke.

L'affaire est liée à un attentat-suicide à Karachi le 8 mai 2002 dans lequel périrent 15 personnes, dont 11 ingénieurs et techniciens français de la Direction des constructions navales (DCN), travaillant à la construction de sous-marins. Elle est susceptible d'impliquer Nicolas Sarkozy.

« L'ancien président Chirac et Dominique de Villepin, qui ont mis fin à un dispositif qu'ils avaient eux-mêmes considéré comme illégal, doivent communiquer à la justice les éléments dont ils disposent », a réagi Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS (opposition) à l'Assemblée nationale.

Une mission d'information parlementaire a montré que le versement de 84 millions d'euros, soit 10,25% du contrat des sous-marins, avait été convenu lors de la signature de l'accord de vente des sous-marins par le gouvernement Balladur en 1994.

Nicolas Sarkozy conteste toute implication dans une affaire de corruption et a parlé publiquement de "fable" concernant le lien supposé entre l'argent et l'attentat.

Deux filles de victimes de l'attentat, Magali Drouet et Sandrine Leclerc, qui publient un livre sur l'affaire cette semaine, ont prévu de donner une conférence de presse à Paris jeudi.

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