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Iran : les milices pro-gouvernementales tirent, sept morts parmi les manifestants

les milices pro-gouvernementales tirent, sept morts parmi les manifestants
La situation s’envenime en Iran, où sept personnes ont été tuées par balles lors du rassemblement de contestation de l’élection de Mahmoud Ahmadinedjad, selon la radio officielle. Des centaines de milliers de manifestants, dont de nombreux jeunes, semblent résolus à secouer la chape de plomb imposée par l’autorité religieuse depuis une trentaine d’années.

Les partisans de Mir Hossein Moussavi, ancien Premier ministre et candidat à l’élection présidentielle qui conteste les résultats et dénonce des fraudes et de graves irrégularités au profit d’Ahmadinejad, ont affronté les milices pro-gouvernementale, selon les correspondants des chaînes étrangères présents sur place. Les opposants appellent à deux nouveaux rassemblement pour aujourd’hui.

"On entend des coups de feu sporadiques ici (...). Je peux voir des gens en train de courir", a rapporté un reporter de la chaîne en langue anglaise Press TV. Il s’agissait selon lui de tirs d’une milice pro-gouvernementale iranienne, visant des manifestants de l’opposition.

De son côté, la radio officielle iranienne a indiqué mardi matin que le bilan s’élevait à 7 morts. “plusieurs voyous voulaient attaquer un poste militaire et vandaliser les équipements publics près de la place Azadi. Malheureusement sept personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées”  a commenté Radio Payam.

Mir Hossein Mousavi continue à demander l’annulation du scrutin et se dit prêt à participer à une nouvelle élection. Le dirigeant suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, a ordonné au Conseil des gardiens de la Constitution, qui est habilité à établir ou rejeter la légalité des élections et la compétence des candidats, à ouvrir une enquête sur les allégations de fraudes durant l'élection présidentielle.

Réactions internationales

Les réactions internationales s’enchaînent depuis le début des évènements. Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré lundi qu'il "est profondément préoccupé par les développements de la situation politique en Iran".

Dans un communiqué de l’Elysée, il a condamné "les violences contre les manifestants, les arrestations d'opposants et de personnalités, les restrictions aux libertés publiques , à la liberté d'expression et de communication, les entrave mises à l'action des journalistes iraniens ou étrangers".

Dans ce communiqué, M. Sarkozy a évoqué des "manipulations" de l'élection, en disant que "plusieurs candidats de l'opposition ont contesté la validité du scrutin". Selon lui, "il serait inacceptable que des manipulations aient faussé le résultat du vote, contre la volonté démocratiquement exprimée par le peuple iranien. Toute la lumière doit donc être faite sur cette situation".

Par ailleurs, le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé plutôt lundi la convocation de l'ambassadeur d'Iran à Paris, Seyed Mehdi Miraboutalebi, pour lui demander d'apporter "des explications au sujet des événements en Iran" et de répondre "aux doutes exprimés sur la régularité du scrutin".

Les autorités françaises ont demandé à l'Iran, via son ambassadeur convoqué à Paris, de protéger son ambassade à Téhéran, "objet d'une manifestation hostile" dimanche, a annoncé lundi le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

De leur côté, les Etats-Unis continueront d'appliquer une diplomatie "ferme et réaliste" à l'égard de l'Iran, a indiqué lundi le président américain Barack Obama à Washington.

"L'utilisation d'une diplomatie ferme et réaliste, d'une diplomatie sans illusion vis-à-vis de l'Iran et de la nature des différences entre nos deux pays est essentielle lorsqu'il s'agit de défendre nos intérêts de sécurité nationale", a déclaré le président Obama aux journalistes à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre italien Silvio Berlusconi à la Maison Blanche.

S'exprimant sur les émeutes actuelles en Iran survenues dans le sillage des élections présidentielles, le président Obama s'est dit "profondément troublé" par les violences en cours dans la République islamique rapportées par la télévision.

"Quand je vois la violence exercée à l'encontre des manifestants pacifiques et quand les citoyens américains voient ça, je pense qu'ils sont légitimement préoccupés", a ajouté le président Obama.

Mais le président Obama a noté qu'"il appartient aux Iraniens de décider qui dirigera l'Iran", avant d'ajouter : "nous respectons la souveraineté iranienne et nous voulons éviter que les Etats-Unis deviennent le problème en Iran".

La Maison Blanche et le Département d'Etat se sont abstenus de commenter directement la réélection du président iranien sortant Mahmoud Ahmadinejad, indiquant qu'ils continueraient à surveiller l'évolution de la situation politique dans la République islamique.




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