ONU : Nicolas Sarkozy appelle à l’élargissement du Conseil de sécurité
«Au milieu d'une crise financière, économique, sociale sans précédent depuis que les Nations Unies existent, confrontés à la menace d'un désastre écologique planétaire, nous avons le devoir d'inventer un monde nouveau où les folies d'hier ne seront plus possibles », a déclaré Nicolas Sarkozy, dans un discours lors du débat général de l'Assemblée générale de l'ONU.
« La crise nous oblige à faire preuve d'imagination et d'audace », a dit le président français. Il a appelé à élargir le cercle des membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité.
« Il est inacceptable que le continent africain n'ait pas un membre permanent au Conseil de sécurité, ou que le continent sud- américain avec cette grande puissance qu'est le Brésil, ou l'Inde avec son milliard d'habitants, ou encore le Japon ou l'Allemagne en soient exclus », a-t-il dit.
Il a prôné la réforme du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, avec des droits de vote plus équitablement répartis entre les pays et a appelé, à refonder le système monétaire international, à mettre fin aux paradis fiscaux et à limiter les fluctuations des cours des matières premières.
Concernant le changement climatique, Nicolas Sarkozy a souhaité que la Conférence de Copenhague, en décembre prochain, soit mise à profit pour la fixation d'objectifs chiffrés en matière d'émissions de gaz à effet de serre. Il a suggéré également de créer une Organisation mondiale de l'environnement au lieu des dizaines de comités, de secrétariats et d'institutions aujourd'hui dispersés. Il a enfin appelé à «reconnaître la légitimité du principe de la taxe carbone aux frontières».
Le président français a aussi estimé qu'il ne fallait « pas laisser le droit du commerce imposer seule sa loi ».
Selon lui, « les risques de crise les plus graves ne sont pas derrière nous mais devant nous. Nous sommes dans un de ces moments de l'histoire où les décisions politiques engagent profondément l'avenir et pour longtemps ».