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Ouverture à Vienne de La 18ème Conférence internationale sur le sida

La 18e Conférence internationale sur le sida (SIDA 2010) s'est ouverte dimanche à Vienne, avec la participation de 20.000 délégués de 185 pays ou régions. Un bilan mitigé et quelques lueurs d’espoir.

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a montré du doigt les gouvernements qui n’ont pas hésité à réduire leur contribution à la lutte contre le sida.

La conférence qui se tiendra durant une semaine a pour thème cette année "Des droits - ici et maintenant". Le choix de cette expression met en évidence que la protection des droits humains est une condition préalable fondamentale à une riposte efficace contre le VIH.

« Que ce soit en faisant participer directement des personnes vivant avec le virus ou des groupes spécifiques, tels que les femmes et les filles, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les professionnel(le)s du sexe ou les jeunes» selon un communiqué publié par le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) à la veille de la conférence.

SIDA 2010 fournira un forum multidisciplinaire pour mettre en place des réseaux et partager des informations liées aux nouvelles recherches et aux programmes et politiques basés sur le concret.

«Dépister et traiter».

Selon les militants associatifs, les praticiens et les experts, l'épidémie pourrait probablement disparaître dans quelques décennies si toutes les personnes infectées par le virus du sida étaient dépistées et recevaient des médicaments antiviraux.

Les médicaments actuels ne permettent pas de détruire le virus, mais ils réduisent massivement, pour le patient traité le risque de transmettre à son tour le virus à un tiers, par voie sexuelle ou par injection.

Les 20 000 participants à la 18ème conférence et de plus en plus d'experts plaident pour cette stratégie du Test and treat («dépister et traiter»).

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) en vient même à imaginer à l'horizon 2050 l'éradication de ce virus responsable de la mort de 25 millions de personnes depuis le début de la pandémie, en 1982.

"Cette stratégie s'appuie sur le fait que lorsque l'on diminue la charge virale des malades par le traitement le risque de transmission paraît plus faible", explicite le Pr Jean-François Delfraissy (directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida, Paris).

«On considère que garantir un accès au traitement à tous ceux qui en ont besoin pourrait permettre de réduire jusqu'à un tiers les nouvelles contaminations chaque année», affirmait le dernier rapport d'Onusida, rendu public il y a quelques jours.

La question du coût d'un traitement pour tous ne peut enfin être occultée. Actuellement, sur 33 millions de personnes infectées dans le monde, seulement 12 millions sont dépistées et 5 millions traitées.

En attendant une éventuelle éradication du virus dans les quarante années à venir, les campagnes de prévention du sida par le préservatif continuent partout dans le monde.

Les experts attendent avec impatience les résultats d'une étude présentée demain mardi évaluant l'effet d'un gel vaginal contenant un antiviral pour prévenir la contamination pour les femmes.

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