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Vent d'optimisme à Copenhague pour lutter contre le changement climatique

La conférence des Nations Unies sur le climat, qui se tiendra du 7 au 18 décembre à Copenhague, vise à conjuguer les efforts de différents pays dans la lutte contre le changement climatique et le réchauffement planétaire. Selon le Premier ministre danois Lars Rasmussen, les dirigeants de 98 pays, dont le président américain Barack Obama et le Premier ministre chinois Wen Jiabao, ont déjà confirmé leur participation.

Il s'agit de "signes d'optimisme", a commenté Janos Pasztor, directeur de l'équipe de soutien de changement climatique du secrétaire général de l'ONU.

Cette conférence aura pour mission de donner une suite au protocole de Kyoto, premier traité contraignant sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dont les engagements de la première phase expirent fin 2012. La deuxième phase régira la période entre 2012 et 2020.

Le protocole de Kyoto, adopté au Japon en 1997, stipule aux pays développés des objectifs juridiquement contraignants sur la réduction des émissions. Il vise une réduction mondiale des émissions de six principaux gaz à effet de serre (GES), dont le CO2, d'au moins 5% en 2012 par rapport à 1990.

Avant Kyoto, la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été signée en 1992 à Rio de Janeiro, au Brésil, sans que ne soient fixés des limites obligatoires sur la réduction.

Ces deux documents, qui préconisent des "responsabilités communes mais différenciées", demandent aux pays développés de fournir des fonds et technologies aux pays en développement pour les aider à répondre au changement climatique.

Fin novembre, le gouvernement chinois a annoncé que la Chine prévoyait de réduire ses émissions de CO2 de 40-45 % par unité de PIB à l'horizon 2020 par rapport au niveau de 2005.

La Chine préconise des efforts concertés sur toute la planète pour lutter contre le changement climatique à travers une coopération internationale efficace et concrète.

Début décembre, la Maison Blanche a fait savoir que les Etats-Unis, qui refusent de ratifier le protocole de Kyoto, sont prêts à payer leur "juste part" de l'aide annuelle de 10 milliards de dollars pour permettre aux pays en développement de faire face au changement climatique.

Le président de la Commission européenne (CE), José Manuel Barroso, et le président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), Rajendra Pachauri, ont appelé à prendre des engagements plus concrets pour conclure un nouvel accord sur le climat.

A la veille de la conférence, les pays développés et les pays en développement n'ont pas encore abouti à un consensus sur de principaux problèmes tels que les objectifs de réduction des émissions, les fonds et le soutien techinique.

Nombreux sont ceux qui estiment qu'il est invraisemblable qu'on puisse parvenir à un nouvel accord sur le climat comme prévu.

Mais Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la CCNUCC, s'est déclaré "confiant" au sujet de la possibilité d'un "succès" à Copenhague. Il a affirmé qu'un nouvel accord pourrait et devrait être conclu dans la capitale danoise.

Un tel accord doit comprendre trois aspects : les objectifs de réduction des émissions à mi-terme avant 2020 pour les pays développés, la réponse des pays en développement au changement climatique conformément à leurs conditions respectives et le soutien financier et technologique à court et long terme aux pays en développement pour lutter contre le changement climatique.

"Copenhague peut et doit être le début d'un vrai chemin de développement nouveau et plus créatif pour six milliards de personnes, chiffre qui augmentera à neuf milliards d'ici 2050", a déclaré Nick Nuttall, un porte-parole du Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE)

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