La météorite bleue de Bugarach sera bientôt exposée dans un musée !
Par nicolas éthèvePublié le
Remarquable découverte dans l'Aude, le département de Bugarach ! Un randonneur a découvert une météorite aux reflets bleutés. D'une valeur de plusieurs millions d'euros, cet objet d'origine extraterrestre analysé par le CNRS et la NASA sera bientôt exposé dans un musée.
Il y en a qui ont la chance de gagner des sommes faramineuses au jeux de loto, comme ce fut le cas vendredi soir pour le Français qui la somme de 132 486 744 euros à l'Euro Millions. Et il y en a d'autres qui ont le plaisir de découvrir des trésors d'une valeur de plusieurs millions d'euros !
C'est le cas de Sébastien Durand (*), un habitant de l'Aude, le département de Bugarach qui n'est plus à un mystère près. Parti en randonné pédestre, il a eu la chance de découvrir le 3 mars dernier cette étonnante pierre d'origine extraterrestre (voir notre photo). Analysée par le CNRS et la NASA, en collaboration étroite depuis cette découverte, sa composition, gardée pour l'instant secrète, est particulièrement déconcertante pour les chercheurs qui n'avaient pas pu, pour l'instant, observer une pierre d'origine spatiale avec de tels reflets bleutés et dans un si bon état de conservation sphérique.
Un trésor d'origine extraterrestre
« Même nos instruments de mesures énergétiques s'affolent, tout cela ne ressemble à rien de ce que nous avons pu observer jusqu'ici », a souligné Josh Byerly, de la NASA, auprès de l'AFP. De quoi donner beaucoup de grain à moudre à ceux qui sont convaincu de l'existence d'une vie extraterrestre...
Ce qui est sûr, c'est que cet objet tombé du ciel sera bientôt exposé dans un musée, comme les petits fragments de la météorite de Tcheliabinsk tombée le 15 février dernier en Russie, dans la région de l'Oural, peuvent l'être déjà à Kaliningrad. La NASA qui conserve désormais ce trésor aujourd'hui appelé « la météorite bleue de Bugarach », accompagne Sébastien Durand dans toutes ces démarches administratives et... financières !
N.E
(*). Le nom du randonneur a été changé pour des raisons bien évidentes de confidentialité.
La genèse d'un poisson d'avril
Certains y ont cru, d'autres non ! Ce 2 avril, après les douze coups de minuit passés, nous pouvons bien vous le dire : cette info sur « la météorite bleue de Bugarach » était un poisson d'avril de Médiaterranée. Nous vous devons quelques explications sur la genèse de cette nouvelle en forme d'intox.
La boule noire que vous pouvez observer dans notre photo est en fait une cocagne. Cette photographie a été diffusée sur Twitter le 17 mars dernier par Sébastien Durand (désolé, on vous a même menti sur son vrai nom).
Sébastien Durand est l'auteur de Storytelling, réenchantez votre communication, un livre publié aux éditions Dunod. « J'ai enfin trouvé cet objet storytelling que je cherchais pour mes conférences », « savez-vous de quoi il s'agit ? », avait-t-il demandé en postant cette photo de cocagne sur Twitter, avant de recevoir plusieurs réponses aussi improbables les unes que les autres, la nôtre comprise.
Du coup, après un début d'année marquée par les peurs millénaristes déchaînées autour de Bugarach, ainsi que par l'incroyable pluie de météorite subie en Russie, ce poisson d'avril de Médiaterranée était tout trouvé ! Un petit coup de Photoshop pour faire apparaître des effets bleutés sur la cocagne et l'histoire était toute racontée ! Enfin, la fausse histoire, puisque si les journaux papiers ou virtuels ont le rituel médiatique de glisser des fausses informations dans leurs nouvelles le 1er avril, c'est justement pour rappeler dans un sourire blagueur offert à leurs lecteurs qu'ils ont le sens de la responsabilité de leur activité informative. Une exigence impérieuse bien résumée par le journaliste plurimédia Cyrille Frank, dit Cicéron sur Twitter (et ailleurs), dans cet article judicieusement intitulé « Le poisson d'avril doit rester dans son bocal du 1er ».
Les blagues les plus courtes sont...
En ces temps de recherche du buzz à tout va, comme l'a montré l'incroyable entreprise de com' de Carambar ou encore les turpitudes médiatiques incessantes de Louis Nicollin sur le choix de son futur entraîneur, il devient toujours plus de salubrité publique que les médias puissent un jour sur 365 (mais seulement le 1er avril, rappelle Cyrille Frank à juste titre) se jouer de l'information, dans une espèce de grand carnaval guignolesque, pour ensuite l'expliquer, comme nous le faisons ici, avant de se remettre dans le plus sérieux du travail.
Mais l'actualité n'attend pas ! Et, dans sa dynamique immuable, elle aura offert aujourd'hui la plus mauvaise des blagues qu'elle pouvait trouver, ce 1er avril, alors que les médias affinaient leurs poissons. Car, comment plaisanter au sein d'un canard quand on apprend ce 1er avril que Thierry Costa, le médecin-urgentiste de Koh-Lanta, a préféré se suicider le jour même plutôt que de supporter la pression médiatique en laissant une lettre reprochant à cette dernière (même sans « rancœur ») d'avoir « sali » son « nom » ?
Pas de quoi rire, bien au contraire, mais c'est encore une occasion de réfléchir pour les lecteurs et les médias, bref, pour l'ensemble de la société. Vive l'actu, la vraie !
(Article actualisé le 02.04.13, à 00h50)