Candidat Bouteflika, respectez les Algériens plutôt que vos courtisans ! Brisez le silence ou retirez-vous et laissez le pays en paix
Par N.TPublié le
Abdelaziz Bouteflika s’est encore adressé aux Algériens par personne interposée, mais on ne sait toujours rien, ni de son état de santé, ni de ses intentions au plan électoral… Un clan obscur a visiblement mis en sourdine le président et s’exprime au nom d'un candidat fantôme… Les Algériens sont trompés.
A deux jours du délai de dépôt des candidatures au Conseil Constitutionnel (4 mars), c’est encore la confusion au plan politique. Des candidats annoncent leur retrait, d’autres se prépareraient à le faire, mais les Algériens n’ont toujours ni entendu, ni vu celui qui fait figure de favori : Abdelaziz Bouteflika. La candidature de ce dernier a été seulement annoncée par le Premier ministre, Abdelamak Sellal, désigné par ailleurs directeur de campagne.
Le président avait auparavant chargé le ministre des Moudjahidine de lire un discours fleuve criant au complot contre le pays. Il s’exprime à présent par la voix du garde des Sceaux, Tayeb Louh, à l’occasion du 50ème anniversaire de l’installation de la Cour suprême, appelant « tous les citoyens à participer massivement à ce rendez-vous (les élections) et à s'exprimer pour choisir la personne qu'ils jugent la plus apte à diriger le pays lors de la prochaine étape ». Comment donner crédit à ces paroles, quant toutes les consultations électorales ont été marquées par des pratiques crapuleuses de fraudes ?
« Le peuple algérien donnera, comme de coutume, une leçon de citoyenneté à ceux qui veulent nuire à notre chère patrie et fera taire tous ceux qui doutent de sa maturité politique et de sa capacité à préserver ses acquis, sa sécurité et sa stabilité », insiste Bouteflika, dont la police redouble de férocité pour étouffer le moindre souffle de liberté.
Ce sont les mots d’un candidat toujours invisible au nom duquel sont matraqués les manifestants qui contestent son quatrième mandat. Un candidat représenté pour l’instant par des camions de flics en tenue et d'autres en civil qui traquent sournoisement les opposants, infiltrent le moindre espace qui « bouge » dans la société civile, agents méprisables d’un ordre répugnant.
Un candidat dont le silence, s’il venait à se prolonger en étant suivi d’une fraude électorale massive, comme de coutume, pourrait alors vraiment créer le « Printemps algérien », quand fleuriront tous les espoirs éteints depuis la lutte de libération honteusement récupérée, trahie.
Candidat Bouteflika respectez les Algériens plutôt que vos courtisans !