DR - Schwarz-Schilling a publiquement invité la chancelière Merkel et le président Obama à mettre fin à la catastrophe bosnienne

La Bosnie-Herzégovine: le "trou noir" des Balkans

Les protestations du "printemps bosnien" et le mécontentement général des populations ont interpellé l'ancien haut représentant de l'UE, Christian Schwarz-Schilling, venu à Sarajevo suivre les événements.

"J'espère que l'Allemagne puis la Pologne, la France et d'autres États vont enfin choisir d'agir et de reprendre les pourparlers avec la Russie, la Turquie et d'autres participants de Dayton. Il est urgent de revoir les mauvaises résolutions constitutives dans deux entités du pays. Il faut déterminer des changements dans quelques mois et les appliquer durant trois ou quatre ans. La Bosnie-Herzégovine  sera le"trou noir" des Balkans si les autorités de la communauté internationale et les politiciens locaux n'agissent pas avec une grande responsabilité."
 
Schwarz-Schilling a comparé la situation actuelle et celle de son mandant entre janvier 2006 et juillet 20007, en concluant que le pays a beaucoup reculé au lieu d'avancer.

"La communauté internationale ne peut pas dire : voilà, faites tous seuls, introduisez des réformes et après venez à l'UE! Ce n'est pas la réponse adaptée à la situation du pays. J'espère que les protestations dans la Fédération et la situation ambiguë dans la République Serbe gouvernée par Milorad Dodik montreront au monde la nécessité d'un changement de regard et d'attitude envers ce pays".

L'espoir est dans la jeune génération

Le politicien allemand né en Autriche en 1930 a publiquement invité la chancelière Merkel et le président Obama à mettre fin à la catastrophe bosnienne. 

"Le pays a besoin d'une aide spécifique car son statut est particulier et incomparable avec d'autres États de la région. La situation est grave et demande l'intervention immédiate des plus grandes autorités de la communauté internationale".

Concernant les manifestations qui entrent dans leur troisième mois, l'ancien haut représentant a encouragé ce mouvement:

"Les jeunes qui protestent son en fait de futurs leaders. Les dirigeants actuels ne disent pas la vérité et le mensonge est chez eux devenu une deuxième nature. Les nouvelles générations sont porteuses du changement. J'ai discuté avec des étudiants qui posent de vraies questions.Ils changeront le pays car ils ne sont pas empoisonnés avec les nationalismes!"