Jean-Noël Guérni, président du CG des Bdr (DR)

Marseille: le président du Conseil Général bientôt mis en examen pour "association de malfaiteurs..."

C'est l'épine dans le pied des socialistes marseillais, le cassement de tête d'avant les élections législatives qui suivront les présidentielles de 2012.

Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône et sénateur socialiste, est convoqué pour "première comparution" au tribunal de Marseille, jeudi 8 septembre, par le juge Duchaine. Ce dernier instruit déjà l'affaire où son frère, Alexandre Guerini, est mis en cause en tant que chef d'entreprise spécialisé dans le traitement des déchets.

Selon des élus proches de Jean-Noël Guérini, dans sa convocation le juge Charles Duchaine a clairement indiqué qu'il compte le mettre en examen pour "complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité", "prise illégale d'intérêts", "trafic d'influence" et… "association de malfaiteurs en vue du trafic d'influence". La totale!.

Consterné devant cet alignement d'expressions jugées déshonorantes, le président du Conseil général en a fait part dès son retour à une trentaine d'élus en leur distribuant la photocopie de sa convocation. "C'est pour vous montrer qu'il n'y a dans le dossier que du pipi d'alouette, que je suis innocent. Je vais aussi l'envoyer à Harlem Désir, à Martine Aubry, à Manuel Valls. Je ne démissionnerai jamais", a-t-il martelé.

"Le juge n'avait pas l'intention de me mettre en examen, mais il a été obligé d'appliquer les ordres du procureur, qui les tient de Renaud Muselier (député de la droite majoritaire, ndlr)", a-t-il ajouté.

Selon son entourage, Jean-Noël Guerini s'empresse de mettre au point une solide défense, déterminé à riposter coup sur coup à ce qu'il estime être une agression politique de la droite locale. Avec sans doute un sérieux soutien dans sa famille politique est-on tenté d'ajouter, où les couteaux aussi sont tirés pour une bataille de clans dans la perspective des prochaines échéances électorales.