Région « en transition », le Languedoc-Roussillon pourrait recevoir 80 millions d'euros de Bruxelles
Par nicolas éthèvePublié le
Le sort d'une Région ne joue pas qu'au niveau local. En la matière, la Région Languedoc-Roussillon a joué gros, en fin de semaine dernière. A Aarhus au Danemark, puis à Bruxelles, en Belgique. D'abord lors de l'assemblée générale de la Conférence des Régions périphériques maritimes d'Europe, puis au bureau de l'Assemblée des Régions d'Europe.
En charge des Relations internationales et de l'Europe, c'est Jean-Claude Gayssot, vice-président de la Région, qui y a porté le flambeau du Languedoc-Roussillon. Pour défendre l'important projet de la commission européenne sur la création d'une catégorie de Régions dites « en transition ». Ces Régions pourraient bénéficier d'enveloppes budgétaires supplémentaires, lorsque leur PIB (produit intérieur brut) par habitant est compris entre 75% et 90%.
C'est le cas du Languedoc-Roussillon qui pourrait bénéficier, si cette proposition était adoptée, d'une enveloppe de 80 millions d'euros, sur un montant total. Problème : cette proposition se heurte à l'hostilité de certains États, dont la France... Jean-Claude Gayssot a donc mis un point d'honneur à défendre ce projet auprès des autres Régions d'Europe. Et en a profité pour exhorter le président de la commission européenne à plus de célérité dans sa décision prise de taxer les flux financiers à partir de 2014, cette décision devant rapporter une manne financière de 55 milliards d'euros par an.
« C'est trop loin !, a lancé l'ancien ministre des transports communiste du gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002). C'est maintenant, tout de suite, qu'il faut le faire et à hauteur suffisante. Il y a urgence à consolider et renforcer la solidarité entre tous les pays européens ».