Israël : une police sans "aucune limite" face à des Palestiniens démunis
Par N.TPublié le
A Jérusalem, les Palestiniens sont pris au piège de tirs ciblés de grenades assourdissantes. Des grenades, mais pas seulement. Les civils à découvert tentent aussi de fuir les salves à balles réelles de l’armée israélienne devenues quotidiennes depuis quelques jours sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem, et en Cisjordanie occupée.
Le Croissant-Rouge à Ramallah indiquait, le 5 octobre, que 399 Palestiniens avaient été traités durant les dernières 24 heures, dont 32 blessés par balles… Un Palestinien âgé de 13 ans a été tué durant la même journée. La victime a été mortellement touchée au torse par des balles lors de manifestations dans le camp de réfugiés d’Aïda, à Bethléem, rapporte un médecin cité par l’Associated Press.
Un Palestinien âgé de 18 ans a également été tué le 4 octobre, dans les mêmes circonstances, dans le nord-ouest de la Cisjordanie. La répression bat son plein partout ailleurs, à Ramallah, Hébron, dans le camp de réfugiés de Jalazoum, tandis que les colons de Beit El se déchaînent.
Le premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré, dans une allocation télévisée, qu’il ne poserait «aucune limite» aux forces de police et à l’armée. Celle-ci et le service de sécurité intérieure ont annoncé avoir arrêté les membres d’une "cellule" soupçonnés d’avoir exécuté, le 1er octobre, un couple de colons dans le nord de la Cisjordanie.
Le gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël n’en semble pas moins déterminé à entretenir un cycle de violences qui pourrait déboucher sur une troisième intifada.