Robert Navarro

Tous les Frêchistes doivent être réintégrés, sauf Robert Navarro, peut-être juste avant Noël...

Les négociations dont Médiaterranée Languedoc-Roussillon parlait ici ont abouti. Tous les Frêchistes vont être réintégrés au PS, illico presto. 57 sur 58 précisément, du moins dans un premier temps...

Après de longues tractations, sur fond d'élections sénatoriales, la question qui faisait débat, celle de la réintégration des exclus de l'Hérault et, surtout, de leur ex-secrétaire fédéral Robert Navarro, a été tranchée. C'est Christian Bourquin, le président du conseil régional Languedoc-Roussillon fraîchement élu sénateur, qui l'a annoncé ce jeundi à l'AFP : « Nous avons eu gain de cause, la réintégration de tous les membres de la liste y compris ceux de l'Hérault ». Avant d'ajouter : « sauf Robert Navarro dont le cas est considéré comme relevant du cadre de la fédération et non pas des régionales ».

Christian Bourquin a expliqué s'être inscrit au groupe RDSE (à majorité PRG) avec le nouveau sénateur de Lozère, Alain Bertrand également exclu du PS et avoir menacé, s'il n'était pas réintégré, de partir chez les sénateurs Non Inscrits, ce qui aurait fait baisser la majorité de gauche au Sénat et lui aurait fait perdre la présidence de commissions : « Tout s'est joué hier après-midi, sinon j'allais avec Alain Bertrand aux non inscrits ».

« Tous les membres de la liste sont réintégrés nominativement depuis lundi dernier et lundi prochain, le bureau national du PS validera les noms les uns après les autres. Le processus est en route et s'achèvera officiellement lundi prochain », a souligné le président du conseil régional, en expliquant que le « le cas Navarro se réglera avant Noël ».

Pour un fin observateur de la vie politique locale, il est évident que cet accord « en deux temps » est en fait une « porte de sortie » pour Solférino, qui a bien dû se résigner à mettre un terme au conflit ouvert depuis plus de 19 mois avec les colistiers PS de Georges Frêche aux dernières élections régionales. Et ce, trois jours, seulement, avant le premier tour des élections primaires socialistes... Un calendrier très serré qui peut expliquer l'étonnant démenti apporté hier par le bras droit de Martine Aubry, François Lamy, à la rédaction de Midi Libre : « Christian a pris ses rêves pour des réalités... Il n'y a pas eu de nouvelle réunion du bureau national, donc le dossier n'a pas pu évoluer ». La suite au prochain épisode...