La clé de la solution à la crise n'est pas sur le terrain des affrontements (Xinhua)

Syrie: les tractations entre grandes puissances, face cachée de l’Iceberg

La Syrie continue à faire dramatiquement l’actualité de ce triste monde, d'où un robot vient de s'évader sans doute heureux d'aller zieuter dans un autre monde. Les centaines de victimes d’un quotidien sanglant côtoient les médaillés des Jeux Olympiques de Londres à la une de médias…

Le régime est à chaque fois donné pour mort, au fil d’évènements marquants. Le dernier en date, la démission d’un premier ministre fraîchement nommé, précédé d’un attentat contre le siège de la radio-télévision d’Etat à Damas, centre nerveux de la propagande, est supposé annoncé la déconfiture définitive du pouvoir en place.

Les spéculations vont bon train autour d’une probable cascade de défections, laissant nu le dictateur qui capitulera alors avec armes et bagages, cédant le terrain à la glorieuse armée syrienne libre…

Que nenni ! La guerre interne qui déchire la société syrienne n’est pas près de s’achever ainsi.

Pas plus que les personnalités qui ont quitté le navire avant lui, le premier ministre qui a retourné sa veste ne changera sûrement pas la donne. Armées jusqu’aux dents, les troupes de Bachar Al-Assad poursuivront leur besogne de « nettoyage » des quartiers rebelles, jetant sur les routes les milliers de civils épargnés par le feu… Bête blessée, le régime va se déchaîner avec une rage encore plus meurtrière.

L’opposition dont la composante reste pour le moins floue, entre d’authentiques combattants pour la démocratie et hordes de jihadis, dont les comportements entachent la « Révolution » de crimes de guerre et contre l’Humanité, peut tout juste entretenir une guérilla urbaine avec plus ou moins de succès… en attendant l’aboutissement des tractations entre les grandes puissances occupées à amortir les retombées de l’un des derniers soubresauts de la recomposition géopolitique du monde arabe en fonction de leurs intérêts respectifs…

C'est là que tout se joue en réalité, sur la face cachée de l’iceberg.