Une partie des écolos se sentirait mal à l'aise... (DR)

France : Hollande n’exclut pas un départ des écolos du gouvernement

Les Verts français alimentent les commentaires dans la classe politique et dans les médias autour d’un possible retrait du gouvernement. Le questionnement du chef de file EELV au sénat sur la pertinence de leur participation provoquent quelques vagues.

Selon Jean-Vincent Placé, sur les ondes de Radio Classique «de plus en plus, les écologistes s'interrogent». Surtout «depuis le virage post-rapport Gallois et les annonces très en faveur des entreprises sans contreparties et sans conversion écologique, je suis moi-même de plus en plus perplexe quant à cette participation gouvernementale», a-t-il déclaré.

La position a aussitôt été abondamment commentée, suscitant même une question à François Hollande lors d'une interview accordée au magazine Marianne. Le président a ainsi jugé «possible» un départ des écologistes même s'il «ne le souhaite pas».

Sénateur rebelle…

Jean-Vincent Placé a toutefois été désavoué par Jean-Philippe Magnen, porte-parole d'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV). «Nos ministres font leur boulot. On ne se pose pas tous les matins la question de la participation au gouvernement», a-t-il dit.

Pas de quoi calmer le sénateur Vert rebelle : «dire sa perplexité et son inquiétude quant au manque de positions écologiques du gouvernement, c'est plutôt poser sur la table des questions de fond et il n'y a pas de visées tactiques ou politiciennes», a-t-il répondu, vendredi 9 novembre.

Le très médiatique Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a répliqué à son tour sur France Info : c'est «le seul qui s'interroge. Les Verts ont toute leur place au sein du gouvernement et de la majorité».

Le débat n’en reste pas moins ouvert et va sans doute provoquer quelques remous dans un exécutif de plus en plus critiqué dans la grande famille de la gauche.