« Un tramway nommé danger », avait titré L'Agglo-Rieuse à la Une de son hebdo, dès mercredi dernier, avec ce dessin de Vomorin. (DR)

Grave rebondissement dans l'affaire du septuagénaire tué à bord d'un tramway de Montpellier

Selon une exclusivité de nos confrères de l'Agglo-Rieuse, le septuagénaire qui a perdu la vie le lundi 3 septembre dans une rame de tramway de Montpellier suite à un freinage d'urgence, ne serait pas décédé à cause du passage de deux piétons sur les rails du réseau, contrairement à ce qu'avaient indiqué les pompiers et la police nationale, à l'issue du drame.

Une semaine après les faits, le blog de l'Agglo-Rieuse révèle que « l'analyse des bandes de la vidéosurveillance (saisies dès le jour du drame, Ndlr) remet en question cette version de manière brutale ».

« Quand les policiers de la Sécurité publique de Montpellier en charge de l'enquête supervisée par le procureur de la République ont visionné les séquences de la vidéosurveillance, dans le cadre de l'expertise technique ordonnée pour faire la lumière sur le drame, personne ne traverse les rails, en fait, explique le blog de l'Agglo-Rieuse. Sur les images, on aperçoit effectivement deux piétons qui se trouvent le long des rails où survient la rame en question, mais ils n'empiètent pas et attendent visiblement le passage de la rame pour s'engager. Question : est-ce qu'ils auraient été percutés quand même en étant au bord des rails par la machine ? Les investigations policières vont tenter de répondre à cette question ».

« Le système de freinage d'urgence s'est déclenché à l'insu du traminot »

En attendant, « ce n'est donc pas le conducteur du tram qui a activé en urgence le système de freinage ayant déséquilibré le septuagénaire, lequel est venu heurter violemment de la tête une "tulipe", cette barre métallique installée pour que les usagers se tiennent accrochés, quand ils sont debout », note le blog de l'Agglo-Rieuse, soulignant que la victime est morte « d'un profond traumatisme crânien », alors qu'après l'accident, la thèse de l'arrêt cardiaque était avancée.

« En réalité, le système de freinage d'urgence s'est déclenché à l'insu du traminot, affirme aujourd'hui « la Mouette » en avançant ces explications : « toutes les rames sont équipées d'un système de freinage sophistiqué qui peut s'activer seul, lorsqu'il détecte un obstacle sur les rails et qui s'enclenche automatiquement si le conducteur ne se sert pas des boutons prévus à cet effet. Et c'est semble-t-il ce système qui aurait fonctionné le jour du drame, à cause de la présence le long des rails d'obstacles - les deux piétons - susceptibles de traverser ».

A noter que l'Agglo-Rieuse avait consacré la Une de son hebdomadaire « papier » diffusé mercredi dernier (soit moins de deux jours après le décès du septuagénaire), à la révélation de deux rapports confidentiels sur la sécurité globale du réseau de tramway de Montpellier. Dont celui pointant du doigt d'importantes lacunes dans « les tests de freinages » qui n'auraient jamais été pratiqués par « temps de pluie » sur le réseau de tramway de Montpellier qui ne disposerait, de plus, d'aucun « dispositif anti-dérive », tandis que les traminots auraient de plus en plus recours aux « patins électromagnétiques, un système de freinage prohibé par temps sec »... Gare de tramway de Montpellier-St Roch, deux minutes d'arrêt !