Syrie : des affrontements entre force de sécurité et partisans du président déchu Bahar al-Assad font plus d’un millier de morts
Par red avec agencesPublié le
La Syrie est le théâtre de violences intenses ayant entraîné la mort de plus de 830 civils, selon un bilan publié dimanche par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ce chiffre porte à 1 311 le nombre total de victimes en trois jours, incluant 481 membres des forces de sécurité et combattants loyaux au clan Assad.
Ces affrontements, les plus meurtriers depuis l’arrivée au pouvoir de la coalition rebelle dirigée par le groupe islamiste radical sunnite Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont éclaté dans la région de Lattaquié, un bastion de la minorité alaouite, dont est issu l’ancien président Bachar al-Assad.
Ahmed al-Charaa, le nouveau dirigeant syrien issu de la coalition islamiste sunnite ayant renversé Assad en décembre, a appelé dimanche à l’unité nationale et à la paix civile. Dans un discours, il a affirmé : "Si Dieu le veut, nous serons capables de vivre ensemble dans ce pays." Cependant, cette déclaration intervient dans un contexte marqué par des exécutions ciblées sur des bases confessionnelles ou régionales, selon l’OSDH, qui dénonce ces pratiques.
« Massacres de civils innocents »
La communauté internationale a réagi vivement à ces violences. L’agence de coordination humanitaire de l’ONU (OCHA) a exhorté les parties à cesser immédiatement les hostilités et à protéger les civils. La France a condamné fermement les exactions, qualifiant les tueries de « massacres de civils innocents ».
Les Églises syriennes ont également dénoncé ces actes et appelé à leur cessation immédiate. Les États-Unis, par la voix du chef de la diplomatie Marco Rubio, ont condamné les « terroristes islamistes radicaux » et demandé aux autorités syriennes de poursuivre les responsables. L’Allemagne et le Royaume-Uni ont également exprimé leur consternation, appelant à la fin des violences et à la protection de tous les Syriens.