Corse: un FLNC nouvelle version signale son existence
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Selon le journal Corse Matin, un nouveau mouvement nationaliste clandestin a annoncé sa création lundi soir lors d’une conférence de presse organisée "quelque part en Haute-Corse".
Selon la même source, un porte-parole entouré d'individus armés a lu un communiqué devant une table recouverte d'un tissu blanc portant l'inscription FLNC, qui s'est achevé par un message adressé à François Hollande.
Est-il issu d’une scission au sein du FLNC dit Union des combattants? aurait-on interrogé.
«Nous n’avons jamais quitté le FLNC, répondent les membres de cette nouvelle organisation, mais « après une longue réflexion », «nous, combattants, militants et responsables issus de tout le mouvement national, donnons une parole et une structuration plurielles au Front de libération nationale de la Corse», aurait répondu le commando.
Cette nouvelle organisation a focalisé son intervention sur son analyse de la situation de la Corse, «les évolutions nécessaires de la lutte nationale publique et clandestine », explique Corse Matin
Reconnaissance officielle du fait colonial français
Ainsi, le FLNC constate que la Corse traverse «une crise politique, économique, sociale et morale sans précédent.» Il pointe du doigt la précarisation des Corses : «Alors que la majorité s’appauvrit, une minorité continue à s’enrichir par la spéculation foncière et immobilière.»
Mais aussi «l’économie productive abandonnée au capitalisme sauvage», les groupes financiers «qui s’accaparent des pans entiers de l’économie», « la déculturation de la langue corse », « la délinquance vécue par une partie de la jeunesse comme une promotion sociale », « la consommation de drogue », « le nombre d’assassinats inégalé en Europe proportionnellement à la population. »
Le mouvement national est, selon le FLNC, la « seule alternative porteuse d’espoir » et « assure, par sa pluralité publique et clandestine, la conscientisation identitaire et politique du peuple corse.»
Les derniers mots de cette intervention sont adressés au nouveau président de la République qui, avec son gouvernement, a « la possibilité de commencer une ère nouvelle de partenariat ».
Le FLNC lui demande pour cela de s’engager sur plusieurs points : « reconnaissance officielle du fait colonial français en Corse, ouverture d’un processus permettant à terme l’exercice des droits du peuple corse, d’une révision constitutionnelle pour l’octroi de moyens structurels et juridiques donnant aux Corses la maîtrise démographique, foncière et économique : citoyenneté corse, code des investissements, statut officiel de la langue corse, libération de tous les prisonniers politiques corses. »