Italie : Rome obtient le soutien de l'Europe pour la surveillance de ses frontières
Par yazPublié le
Un an après le drame de Lampedusa qui a fait des centaines de morts, l'agence européenne Frontex va renforcer les autorités italiennes pour la protection des frontières du pays.
Il s’agit de la plus importante mission jamais menée par Frontex, avec un budget doté de quelque 20 millions d’euros pour déployer 2 avions et 5 bateaux le long des côtes italiennes et pour renforcer les procédures d’identification des migrants dans les centres d’accueil d’Italie. L’opération devrait démarrer en novembre. Elle coûtera 3 millions d’euros par mois.
Ce soutien qui réjouit le ministre de l'intérieur italien, Angelino Alfano, permettra selon lui "de mieux faire face a l'afflux de réfugiés en provenance de Libye mais aussi de mieux contrôler les mouvements des apprentis jihadistes".
Jusque là, la surveillance des frontières était assurée par la marine italienne qui avait lancé l'opération Mare Nostrum. Elle coûtait 9 millions d'euros par mois aux autorités locales.
Un renforcement des contrôles sur fond de polémique
Alors que l'Europe espère que l'Italie continue ses efforts dans la protection de ses frontières, le ministre Angelino ALfonso, a lui exprimé le souhait que cette nouvelle opération, nommée Triton, se substitue à Mare Nostrum. "Triton prendra la place de Mare Nostrum. Nous avions prévenu que cette opération exceptionnelle, mise en œuvre après la catastrophe de Lampedusa, prendrait fin quand l’Europe jouerait son rôle. "
Certains reprochent à l’opération italienne de faciliter la tâche des passeurs qui laisseraient le soin à la marine de repêcher les naufragés en abandonnant les pauvres embarcations surchargées de migrants à la limite des eaux territoriales libyennes. ils ne paieraient même plus le carburant suffisant pour atteindre les eaux italiennes. Le nombre de migrant s'est accru considérablement en un an, il est passé de 30.000 en 2013, à 140.000 depuis le début de l’année.