L'économie italienne s'enlise dans la récession

L'économie italienne est au plus mal. Le pays s'enfonce dans la récession amorcée à la fin de 2011 sous le pression de la crise de la dette et des plans d'austérité. L'institut de statistiques, Istat, a confirmé lundi 11 juin une contraction de son produit intérieur brut de 0,8 % au premier trimestre 2012, par rapport au trimestre précédent.

La troisième économie de la zone euro est entrée officiellement en récession au quatrième trimestre 2011 avec un repli de son PIB de 0,7 % après un recul de 0,2 % au troisième trimestre.

Les principaux facteurs de la nouvelle contraction de l'économie italienne au premier trimestre ont été la baisse de la consommation et des investissements, a détaillé l'Istat dans son communiqué.

La consommation a reculé de 0,6 % au premier trimestre par rapport au trimestre précédent, les Italiens se serrant la ceinture sous l'effet des hausses d'impôts introduites dans le cadre des plans d'austérité et d'un taux de chômage record qui dépasse la barre des 10 %.

Pas de demande d'aide internationale...

Les investissements ont reculé de 3,6 %. Les importations ont diminué de 3,6 % en raison de la baisse de la consommation et les exportations, de 0,6 %.

La production industrielle a accusé une chute de 1,9 % en avril sur un mois beaucoup plus importante que prévu par les économistes.

Malgré ce, le ministre de l'industrie estime que les récentes mesures d'austérité adoptées par l'Italie permettent à la troisième économie de la zone euro de résister à la crise financière, excluant toute demande d'aide internationale.

"L'Italie a fait ce qu'il fallait pour se sauver au cours des derniers mois", a-t-il déclaré lundi. Selon lui, l'Italie figure "parmi les pays les mieux placés pour faire face aux tourments financiers dans lesquels l'Europe est plongée", a-t-il ajouté.