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Le gouvernement libanais s'effondre après la démission de 11 ministres

Le gouvernement libanais s'est effondré mercredi après la démission de 11 ministres, alors que que le premier ministre, Saad Hariri, était reçu par le président Obama. L'enquête sur l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre Rafik Hariri est à l'origine de la rupture entre les minsitre du Hezbollah et les autres membres du gouvernement.

Selon la constitution libanaise, un gouvernement s'écroule quand plus d'un tiers des ministres du cabinet démissionne et c'est effectivement le cas.

Formé en novembre 2009, le gouvernement d'unité nationale était composé de 15 ministres de la majorité (de l'Alliance du 14 mars), de 10 ministres de l'opposition (de l'Alliance du 8 mars) et de cinq ministres proches du président considérés comme centraux.

L'Alliance du 8 mars soutenue par l'Iran et la Syrie a annoncé que les 11 ministres ont démissionné à cause de mésentente avec le Premier ministre Saad Hariri au sujet du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) enquêtant sur l'assassinat de Rafik Hariri.

Lors d'une réunion mercredi, l'Alliance du 14 mars, soutenue par l'occident et l'Arabie saoudite, a réitéré son soutien au TSL qui publiera probablement un acte d'accusation contre des membres du Hezbollah.

Le groupe armé chiite Hezbollah et la Syrie qui le soutient sont accusés d'être impliqués dans l'assassinat de Rafick Hariri, mais continuent de nier toute implication.

Des tensions sont apparues au Liban quand le TSL a fait savoir qu'il allait publier un acte d'accusation contre des membres du Hezbollah. La crainte est grande de voir renaître le conflit entre chiites et sunnites au Liban, à la faveur de cette affaire.