"Il est irresponsable d’organiser un événement festif, un an après Gaza et surtout sans y associer Ramallah..." (DR)

#TelAvivSurSeine Danielle Simonnet: « Quand on est de gauche, on ne dissocie pas culture et politique »

Par N.T

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A la veille de la journée Paris Plage dédiée à Tel-Aviv, la tension ne redescend pas. Bien au contraire. Il faut dire que l’initiative, prise à l’occasion d’un voyage en Israël et sans concertation par Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, tombe un an après les massacres de Gaza et quelques jours seulement après l’attaque d’une famille palestinienne par des colons israéliens. De quoi faire sortir de leurs gonds les militants de la cause palestinienne. 

 

 

Parmi eux, Danielle Simonnet, élue non inscrite dans l'opposition de gauche à Paris. « Jusqu’à présent, Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo étaient dans une forme d’équilibre dans leurs rapports avec les partenaires israéliens et palestiniens », explique-t-elle à Médiaterranée. « Mais là, nous sommes dans un autre contexte géo-politique. Il est irresponsable d’organiser un événement festif, un an après Gaza et surtout sans y associer Ramallah ». 

La maire de Paris a tenté d’éteindre l’incendie politique en arguant d’une simple journée culturelle et festive. Mais l’excuse n’a pas trouvé grâce aux yeux des contestataires. Pour Danielle Simonnet, la culture ne peut tout simplement pas être dissociée du fait politique. Sauf à vouloir lisser une image israélienne ternie au niveau international. « Faire du divertissement, c’est détourner l’attention », affirme-t-elle. « C’est donner à voir une belle ville où l’on fait la fête, sans rencontres, ni débats. Quand on est de gauche, on ne dissocie pas culture et politique ». L’élue PG a demandé, par voie de communiqué, « soit d’annuler cette manifestation, soit d’en modifier radicalement la programmation ».

 

 

Pour seule réponse, Anne Hidalgo et plusieurs de ses élus, campent sur leurs positions malgré des risques évidents pour la sécurité des participants, le groupuscule communautariste Ligue de défense juive (LDJ) ayant annoncé sa présence. 

L’événement, par ailleurs soutenu dans sa forme actuelle par le Front National, doit se dérouler sur les quais de Seine, à hauteur de Notre-Dame-de-Paris, ce jeudi 13 août de 10h à 22h.