France : mise en place à Paris d'un dispositif d’alerte pour les femmes en danger
Par N.TPublié le
La statistique est effrayante: en France, une femme meurt tous les quatre jours sous les coups de son conjoint. Nombreuses sont celles qui ne portent pas plainte par peur de représailles. La ville de Paris teste un nouveau dispositif d’alerte pour les femmes en très grand danger (FTGD).
Le dispositif est présenté vendredi 13 juillet en présence de la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.
L'objectif est de « prévenir les services de police et obtenir leur intervention rapide à l'aide d'un téléphone portable connecté à un circuit spécifique », explique-t-on.
Le dispositif consiste en un téléphone portable connecté avec les services de police 7j/7 et 24h/24. Une seule pression sur une touche suffirait pour déclencher une intervention dans les 12 minutes.
2,5 millions de personnes en danger….
Une formule similaire est déjà à l’usage depuis 3 ans en Seine St Denis, mise en place par l'Observatoire des violences faites aux femmes. Elle aurait permis de venir en aide à une centaine de femmes.
« Il s’agit d’une protection temporaire, l’objectif est de faire en sorte que les femmes victimes de violence n’aient plus besoin de ces téléphones », a expliqué la procureur du tribunal de Bobigny
Selon l'association Solidarité femmes, le nombre des femmes victimes de violences conjugales s'élève à près de 2,5 millions de personnes. Parmi elles, seules 9% ont indiqué avoir porté plainte en 2011.
Plusieurs partenaires ont permis la mise en place de ce dispositif : le Procureur de Paris, le Tribunal de Grande Instance de Paris, la Préfecture de police, la Préfecture de Paris, la Région Ile de France, le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) de Paris, Mondial Assistance et Orange France Télécom.