Drame de Brétigny-sur-Orge : erreurs d'aiguillage dans le train d'une société malade
Par nicolas éthèvePublié le
Une minute de silence a été organisée aujourd'hui à midi dans toutes les gares de France, suite au terrible déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orge (Essonne) qui a causé au moins six morts et 30 blessées, dont 9 graves, ce vendredi 12 juillet.
La défaillance d'une éclisse, une pièce d'aiguillage, serait peut-être à l'origine du drame, a indiqué Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF, au cours d'une conférence de presse, où la Compagnie a également annoncé le lancement d'une campagne de vérification des quelques 5 000 équipements similaires sur son réseau.
Face à cette catastrophe ferroviaire qui reste la plus grave de ces 25 dernières années, l'association des voyageurs-usagers du chemin de fer (AVUC) a immédiatement déploré la vétusté des infrastructures de la SNCF.
Un reproche que formule également depuis longtemps les organisations syndicales des cheminots, dont la CGT, qui tire depuis de nombreuses années la sonnette d'alarme quant à la baisse des budgets alloués à l'entretien des équipements de la compagnie de transports.
Scènes d'horreur
De son côté, le syndicat de police Alliance a ajouté l'horreur à l'horreur sur Europe 1 en déclarant que des délinquants s'étaient mis dans la posture de secouristes pour pouvoir dépouiller les cadavres.
Sur i>Télé, Frédéric Cuvillier a répondu qu'il n'y avait pas eu « à sa connaissance » de « victimes dépouillées », mais bien une « personne interpellée » pour une « tentative de vol de portable » sur un secouriste.
Les faits de « caillassage » sur les équipes de secours auxquels se sont une nouvelle fois scandaleusement livrés quelques personnes, sont cependant avérés pour leur part. Comme un nouveau signe malheureux d'une société bien mal en point dans un train fou...