Kobané honteusement abandonnée par la coalition, la Turquie laisse faire les hordes islamistes

Le centre de la ville kurde de Kobané serait aux mains des hordes de l’Etat islamique, selon des sources concordantes. Les chefs militaires de la coalition continuent à tergiverser. La Turquie se rend complice d’un terrible massacre annoncé.

Les plus hauts gradés américains et leurs homologues de 21 pays sont attendus à la base aérienne d'Andrews, près de la capitale fédérale, pour "discuter des efforts de la coalition dans la campagne actuelle contre l'EI", en présence de Barack Obama, a indiqué la présidence américaine, rapporte l’AFP.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les hordes islamistes se seraient emparées lundi d’un centre culturel dans le centre. « Auparavant, ils venaient de l'est, avançaient puis reculaient, mais cette fois ils se sont bien installés (au centre). Ils contrôlent désormais la moitié de la localité », a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

Les combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) n’en continuent pas moins d’opposer une résistance héroique, notamment dans les faubourgs nord de la ville avec le peu d’armes dont ils disposent face à des islamistes lourdement armés.

Les combats se déroulent à moins d'un kilomètre de la frontière entre la Syrie et la Turquie qui laisse faire et reste toujours opposée à des frappes aériennes dirigées contre les jihadistes au motif qu’elles pourraient renforcer le camp du président

Un responsable américain indiquait dimanche que la Turquie mettait à disposition sa base d'Incirlik (sud de la Turquie), où 1.500 Américains sont stationnés, une source gouvernementale à Ankara a cependant laissé planer le doute sur cet accord.

Les avions américains employés pour les bombardements contre l'EI décollent pour l'instant des Emirats arabes unis et du Qatar.

 Les autorités turques exige au préalable la création d'une zone-tampon et d'une zone d'interdiction aérienne dans le nord de la Syrie, l'entraînement et l'armement des rebelles de l'opposition syrienne modérée et la réaffirmation de l'objectif de renverser l'actuel régime de Damas.

Des émeutes pro-Kurdes ont fait une trentaine de morts en Turquie.