Manifestations en Turquie : la jeunesse déterminée en première ligne

Manifestations en Turquie : la jeunesse déterminée en première ligne

Depuis l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, mercredi 19 mars, la Turquie traverse une vague de protestations sans précédent. Des milliers de manifestants, dont une majorité de jeunes étudiants, défilent quotidiennement pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire du président Recep Tayyip Erdoğan. 

Lundi 24 mars, plus de 1 300 personnes ont été interpellées, parmi lesquelles une dizaine de journalistes, selon des sources locales. Un photographe de l’Agence France-Presse (AFP) a même été arrêté à son domicile, illustrant la sévérité de la répression.

Mercredi dernier, leur appel à manifester devant l’université d’Istanbul a rassemblé 600 étudiants. Malgré l’interdiction des autorités, ils ont bravé les forces de l’ordre, franchissant les cordons policiers sous les applaudissements. Les images, devenues virales, ont galvanisé l’opposition.

Une répression croissante

Les manifestations, qui ont rapidement gagné en ampleur, ont rassemblé jusqu’à un million de personnes samedi, selon le Parti républicain du peuple (CHP). Mais la réponse du gouvernement est implacable : arrestations massives, surveillance accrue, et pression sur les universités. Certains étudiants boycottent les cours, n’hésitant pas à quitter leur faculté par les fenêtres pour éviter les contrôles.

Alors que la tension monte, la détermination des manifestants ne faiblit pas. Malgré les risques, ils continuent de défier le pouvoir, brandissant le drapeau turc comme symbole de leur combat pour la démocratie. L’étincelle est peut-être en train de se transformer en incendie.