La campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007: écoutes et suspicion
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L'affaire des écoutes de l'ancien président Nicolas Sarkozy a été révélée le 7 mars par la presse. En effet, dans le cadre des accusations de financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye en 2007, celui-ci avait été mis sur écoute par les juges d'instruction.
L'actuel gouvernement était-il au courant des écoutes?
Interrogée sur le sujet, la ministre de la justice Christiane Taubira déclarait ce lundi ne pas être au courant des écoutes.
Pour justifier sa déclaration, deux lettres: l'une "de la procureur nationale financière, Éliane Houlette, adressée au procureur général de Paris" et l'autre "d'un représentant de ce dernier à la garde des sceaux".
Des justificatifs qui seront analysés et dont le contenu sera révélé par le journal le Monde.
Il apparaît alors clairement que "la ministre de la Justice était régulièrement tenue au courant des détails des évolutions de l'enquête liée au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007", selon le Parisien du 13/04/2014.
Des écrits qui viennent contredire la déclaration de Christiane Taubira, qui reviendra sur ses propos ce mercredi 12 mars, en dénonçant un malentendu.
Elle déclare alors avoir été mise au courant des écoutes sans pour autant "avoir eu connaissance ni des dates, ni du contenu des écoutes".
Des déclarations qui suffiront à la droite pour demander la démission de la ministre ainsi que celle de Jean Marc Ayrault qui, lui aussi, avait déclaré ne pas avoir eu écho de l'affaire avant le 26 février.
La droite les accuse de "mensonge" et "d'espionnage politique".
Alain Juppé, ancien premier ministre, a déclaré à Toulouse: "Si Christiane Taubira a menti, cela pose problème".
François Fillon quant à lui dénonçait mercredi soir "un règlement de compte qui n'est pas digne d'un État de droit".
Une pétition a été mise en place par l'UNI pour demander la démission de Christiane Taubira. Cette dernière aurait selon BFM TV proposé sa démission au président de la république qui l'a rejetée.