France : Manuel Valls veut "une action ferme" contre l'immigration illégale
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Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a exprimé sa volonté de suivre "une action ferme" contre l'immigration illégale, à l'occasion de la diffusion mardi d'une circulaire adressée à l'ensemble des préfets français, selon les révélations du journal français Le Monde.
Selon un article publié mercredi sur le site internet du quotidien, M. Valls a déclaré préconiser "une action ferme et déterminée" en matière de politique migratoire, tout en appelant à mettre un terme à la politique du chiffre du précédent gouvernement français.
"Je veux rompre avec cette politique basée sur des critères arbitraires au profit d'une action ferme et déterminée dans le respect des droits des personnes", a confié au Monde le ministre de l'Intérieur, soucieux de se démarquer de la ligne défendue par l'ancienne majorité de droite et par le président Nicolas Sarkozy (2007-2012).
Selon cette récente circulaire sur "la lutte contre l' immigration irrégulière" envoyée aux préfets de France, il s'agit d'avoir une approche plus "qualitative" de la reconduite à la frontière des étrangers séjournant de manière illégale sur le territoire national.
"Cela ne veut pas dire que nous éloignerons moins", a néanmoins indiqué M. Valls. "Nous tenterons toujours de faire un maximum d'éloignements. Mais dans un cadre transparent", a-t-il ajouté.
De nouveaux indicateurs sont désormais de mise pour évaluer la bonne conduite de la lutte contre l'immigration illégale. Ils sontau nombre de trois : "l'efficacité de la procédure", "la sécurité juridique" et l'élément "quantitatif", rapporte Le Monde.
La circulaire du ministre de l'Intérieur indique notamment la nécessité d'augmenter "le nombre de placements en rétention donnant lieu à un départ effectif" du territoire français, en raison de l'écart existant entre le nombre de personnes appréhendées en situation irrégulière et celui des étrangers dûment reconduits à la frontière.
Le nombre d'expulsions menées par les forces de police françaises, qui avait atteint un record en 2012 avec 38.200 de clandestins éloignés, devrait en toute logique baisser cette année, notamment en raison de la fin du système des aides au retour.