Soupçons de licenciement abusif chez Charlie Hebdo
Par N.TPublié le
La journaliste franco-marocaine Zineb El Rhazaoui employée à Charlie Hebdo a été convoquée par courrier en vue d’un entretien préalable à un licenciement pour « faute grave ». La salariée conteste toute faute et dénonce des mesures de représailles.
Zineb El Rhazoui, journaliste à Charlie Hebdo et sociologue des religions, est menacée de mort pour ses écrits. Elle vit sous protection policière renforcée et est contrainte de déménager régulièrement. Egalement ciblé par des intégristes au Maroc, son mari est contraint de vivre caché.
La lettre adressée à la journaliste par sa direction a été rendue publique par les médias. Elle est signée par la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo. Zineb El Rhazoui est convoquée le 26 mai à un entretien préalable et fait l’objet d’une mise à pied à titre conservatoire.
« Quel message veut-on donner ? »
Selon la radio France Info, la direction de Charlie Hebdo reprocherait à Zineb El Rhazoui, ses absences, des articles qui ne seraient pas rendus à temps. En réalité, la direction n’aurait pas apprécié la co-signature par la journaliste d’une tribune publiée dans Le Monde, réclamant une « refondation » de l’hebdomadaire et une gouvernance « plus collégiale ».
« Je ne sais pas quel message on veut donner aux islamistes. Est-ce que l’on ne veut pas prendre ses distances avec la ligne du journal », a déclaré la journaliste interrogée sur les ondes de France Info, en précisant qu’il lui été « interdit » de se rendre dans les locaux du journal.