Le Tribunal spécial pour le Liban publie l'acte d'accusation dans l'affaire Hariri, premier ministre assassiné en 2005
Par N.TPublié le
Salim Ayyash, 47 ans, Moustafa Badreddine, 50 ans, Hussein Anaissi, 37 ans, et Assad Sabra, 34 ans, tous membres du Hezbollah, sont soupçonnés d'être responsables de l'attentat à la camionnette piégée qui a provoqué la mort de Rafic Hariri et de 22 autres personnes à Beyrouth le 14 février 2005, selon l'acte d'accusation rendu publique mercredi 17 août par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL). Les quatre hommes font l'objet de mandats d'arrêt émis par le TSL et d'une "notice rouge" émise par Interpol
"Le juge de la mise en état a ordonné que sa décision confirmant l'acte d'accusation relatif à l'attentat du 14 février 2005, ainsi que l'acte d'accusation lui-même, soient rendus publics", a indiqué le Tribunal dans un communiqué. Selon le TSL, "le juge de la mise en état a estimé que le procureur avait présenté des éléments de preuve suffisants, de prime abord, pour que soit engagée la phase du procès", rapporte l'agence de presse Xinhua
Dans un communiqué séparé publié mercredi, le procureur du TSL, Daniel Bellemare, a dit accueillir "avec satisfaction" la décision du Tribunal. "Cette ordonnance va enfin permettre au public et aux victimes de prendre connaissance des faits allégués figurant dans l'acte d'accusation et des crimes pour lesquels des poursuites ont été engagées contre les quatre accusés", a assuré M. Bellemare, selon la même source.
L'ex-premier ministre libanais Saad Hariri, fils de Rafik Hariri, a appelé mercredi le Hezbollah chiite à livrer ces quatre membres. "Ce qui est demandé au Hezbollah, c'est tout simplement d'annoncer qu'il rompt tout lien avec les accusés. C'est une position qui sera saluée par l'histoire, les Arabes et tous les Libanais, sauf si le parti en décide autrement en allant plus loin dans la défense ostentatoire des accusés", a-t-il dit.