L'OM s'en tire bien et conserve sa troisième place

Malgré son match nul à domicile face à Ajaccio, l'Olympique de Marseille profite d'une série de contre-performances de tous ses concurrents directs et reste sur le podium.

Vendredi soir, l'OM, qui disputait un match anticipé de la 29e journée de Ligue 1, semblait avoir fait d'ores et déjà la mauvaise opération du week-end.

Opposés à Ajaccio, les Olympiens concédaient un nouveau match nul sur le même score (0-0), que celui obtenu à Lyon, dimanche dernier. Il était alors quasiment inévitable de voir les Marseillais quitter le podium à l'issue de cette journée.

Depuis la deuxième journée, au mois d'août, les hommes d'Elie Baup ont toujours occupé l'une des trois premières places. Le petit événement était donc attendu, restait juste à savoir qui de Nice ou St Etienne viendrait leur ravir leur siège.

Mais cette 29e journée était particulière. Aucun des sept premiers n'est parvenu à s'imposer, et contre toute attente, l'OM a conservé sa troisième place, qualificative pour la Ligue des Champions.

Statu quo en tête

Tout avait commencé dès samedi après-midi. Lyon, deuxième, partait en déroute sur le terrain de Bastia (4-1). Première bonne affaire pour les Marseillais, qui reprenaient ainsi un point sur le rival lyonnais.

Le soir, Lille, sixième, auteur jusqu'alors de cinq victoires consécutives, s'incline sur son terrain devant Evian (1-2). Et Montpellier, septième, ne peut faire mieux que match nul face à Troyes, l'avant-dernier (1-1).

Enfin, hier, Nice, cinquième, est allé perdre à Nancy, le dernier (1-0), et l'affiche de cette journée, entre le Paris SG, leader, et St Etienne, quatrième, s'est soldée sur un partage des points (2-2).

Bilan des opérations, un statu quo total en tête, et des Marseillais un peu vernis de s'en tirer aussi bien. La question est maintenant de savoir jusqu'à quand l'OM pourra tenir.

Au bon souvenir d'Albert Emon

Ce type de concours de circonstances ne se répétera pas chaque week-end. Et les Olympiens, incapables de battre Ajaccio, ne paraissent pas armés pour conserver leur classement jusqu'au bout.

Souvent, cette saison, ils ont livré le même genre de match, insipide, sans domination, sans action nette. Par miracle, plus d'une fois, ils s'en sont sortis, en marquant un but inespéré dans les toutes dernières secondes.

Cette fois, face aux Corses, ce scénario ne s'est pas produit. Albert Emon, le coach ajaccien, est venu se rappeler au bon souvenir du stade Vélodrome. L'ancien joueur et entraîneur olympien, qui avait conduit l'OM en finale de coupe de France en 2007, n'a pas raté ses retrouvailles avec le club marseillais.

Emon, en charge du club insulaire depuis la trêve d'hiver, a effacé la contre-performance du match aller, où l'OM s'était facilement imposé en Corse (0-2).

Six équipes pour deux places

Finalement, le résultat nul de vendredi n'aura donc eu que des conséquences modérées. Pour le moment. Mais il aura, une fois de plus, mis en lumière les déficiences de l'OM.

Dans cette Ligue 1, la lutte pour le titre paraît déjà pliée. Avec cinq points d'avance sur Lyon et sept sur l'OM, Paris sera difficile à reprendre. Mais pour les deux places de dauphins, le match est plus ouvert que jamais.

Six équipes peuvent encore y prétendre, et l'OM, malgré son classement actuel, n'est peut-être pas en position de force. D'autant que sur les neuf matches encore à disputer, les Marseillais en joueront trois contre des adversaires directs, Nice, Lille et St Etienne.

Le moindre faux-pas contre ces équipes risquerait de leur coûter le podium, et balayerait tous les efforts fournis durant cette saison. « On ne va pas tout gâcher », lançait hier Benoît Cheyrou sur le plateau du Canal Football Club.

Une mini-trêve internationale est désormais au programme. Le prochain rendez-vous sera à Nice, fin mars. Le résultat sur la Côte d'Azur conditionnera probablement toute la fin de saison des Olympiens.