Présidentielle française : François Hollande réaffirme sa volonté de renégocier le pacte budgétaire européen
Par N.TPublié le
François Hollande, le candidat socialiste à l'élection présidentielle française, a réaffirmé, jeudi, qu'il n'acceptera pas le pacte budgétaire européen, tel qu'il a été signé au mois de mars, rappelant le besoin d'y inclure des mesures sur la croissance.
"Je n'accepterai pas le traité budgétaire tel qu'il a été signé au mois de mars", a déclaré jeudi matin le candidat du Parti socialiste sur BFM TV.
"J'accepte les disciplines, (...) je ferai en sorte que la dette de la France soit diminuée et je dirais, s'il n'y a pas un volet de croissance, si nous ne mettons pas des moyens, si nous ne levons pas des emprunts pour soutenir des grands projets d'infrastructure, des projets industriels, écologiques en Europe, nous aurons, et l'austérité, et la dette", a expliqué François Hollande.
"Sans croissance, il n'est pas possible de réduire la dette (..). Si je renonçais à l'objectif de croissance (...), nous serions dans une croissance qui ne serait pas simplement faible, mais nulle", a- t-il poursuivi.
Compléter par un pacte de croissance
"Il n'y a qu'en Europe qu'il y a cette faible croissance (...). Moi je suis candidat à la présidence de la République pour que ça change aussi en Europe", a-t-il conclu.
Le pacte budgétaire européen, officiellement appelé Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), est un mécanisme qui porte sur la convergence de l'union économique et monétaire des membres de l'Union européenne (UE). Il a été signé en mars 2012 par 25 des 27 Etats membres de l'UE.
François Hollande s'est prononcé à plusieurs reprises en faveur d'une renégociation de ce traité s'il est élu Président de la République. Il entend notamment le compléter par un pacte de croissance pour stimuler l'activité et "réorienter le rôle de la Banque centrale européenne dans cette direction", sans pour autant toucher aux statuts de cette dernière.